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Alors que la communauté internationale s’indigne face à la famine de masse qui sévit dans la bande de Gaza, Israël a annoncé dimanche 27 juillet une « pause tactique » de ses opérations militaires dans trois villes de l’enclave. Cette décision doit permettre une reprise de l’aide humanitaire internationale, y compris des largages aériens, après cinq mois de blocus. Un premier largage aurait déjà eu lieu dans la matinée. Par ailleurs, des camions d’aide humanitaire en provenance d’Égypte seraient également entrés dans la bande de Gaza par le poste frontière de Rafah.
Restrictions sur l’aide humanitaire
Depuis mars, Israël interdisait les distributions d’aide alimentaire par les agences de l’ONU, accusant le Hamas de piller les stocks. Cependant, cette allégation n’a jamais été prouvée, comme l’a rapporté le New York Times, qui souligne que les opérations humanitaires menées par les Nations Unies faisaient preuve d’une grande efficacité.
Conséquences tragiques du blocus
Après s’être retiré du processus de cessez-le-feu avec le Hamas, Israël avait imposé un blocus total de l’aide humanitaire pendant deux mois. Par la suite, seules les distributions provenant de la fondation humanitaire pour Gaza (GHF) avaient été autorisées. Cette fondation, critiquée pour ses liens avec les gouvernements israélien et américain, procède à des distributions limitées, obligeant les habitants à parcourir plusieurs kilomètres pour accéder aux points d’aide. Ainsi, l’ONU a accusé Israël d’avoir causé plus de 1 000 morts en tentant d’obtenir de l’aide.
Reprise des largages aériens
Face à la pression internationale, Israël a accepté de réautoriser les largages d’aide humanitaire. Selon le Programme alimentaire mondial, un habitant sur trois à Gaza n’a pas mangé depuis plusieurs jours, et 25 % des enfants souffrent de malnutrition. Bien que les Émirats, la Jordanie, la France et d’autres pays aient déjà participé à des parachutages d’aide en 2024, ceux-ci restent souvent limités par une logistique complexe.
Critiques des ONG et de l’ONU
De nombreuses ONG dénoncent ces largages aériens comme étant inefficaces et potentiellement dangereux pour les civils. Le coordinateur d’urgence de Médecins Sans Frontières a déclaré que cette opération était davantage une communication qu’une réelle aide, affirmant que l’accès routier à Gaza était possible, mais entravé par des décisions israéliennes. Philippe Lazzarini, chef de l’UNRWA, a également critiqué la reprise des parachutages, considérant cela comme une réponse inappropriée à la crise humanitaire croissante.
Mise en place de couloirs humanitaires
Israël a signalé la réouverture de « couloirs humanitaires », sans fournir de détails supplémentaires. Malgré cela, le gouvernement israélien continue de nier l’existence d’une famine à Gaza, qualifiant cela de campagne mensongère promue par le Hamas. Le secrétaire général des Nations Unies a, pour sa part, qualifié la situation de crise morale qui interpelle la conscience mondiale, notant que la quantité d’aide humanitaire qui parvient à Gaza a drastiquement chuté par rapport à la période précédant le blocus.