Home Actualité Premier cas autochtone du virus West Nile en PACA : prévenir et surveiller

Premier cas autochtone du virus West Nile en PACA : prévenir et surveiller

by charles
Qu’est-ce que le virus West Nile dont un premier cas a été identifié en région Paca ?
France

Un premier cas autochtone du virus West Nile, également appelé virus du Nil occidental, a été détecté en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), marquant une étape importante dans la surveillance de cette maladie en France métropolitaine. Ce virus, transmis principalement par le moustique du genre Culex, suscite l’attention des autorités sanitaires face à une recrudescence de sa présence dans la région méditerranéenne.

Transmission et risques liés au virus

Le virus West Nile trouve ses principaux réservoirs chez les oiseaux, qui alimentent la pathogenèse du virus. La transmission à l’homme se fait exclusivement via la piqûre d’un moustique infecté, ce qui rend la lutte contre ces vecteurs essentielle. Lorsqu’un moustique du genre Culex pique un oiseau infecté, il devient lui-même vecteur potentiel de la maladie. Cependant, l’homme et le cheval, en tant que « cul-de-sac épidémiologique », ont une virémie insuffisante pour transmettre à leur tour le virus à un moustique, limitant ainsi la propagation dans ces deux populations.

Un cas de transmission locale, sans lien avec un voyage dans une zone endémique, a été signalé en juillet, avec un patient présentant des symptômes dès le 15. Il s’agit de la première apparition officielle en France métropolitaine cette année, selon le rapport de Santé Publique France. Historiquement, le virus a été identifié pour la première fois en 1937 en Ouganda, et a causé des épidémies en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie de l’Ouest, puis en Europe. Son apparition en Amérique du Nord en 1999 a marqué une nouvelle étape dans sa diffusion mondiale.

Symptômes et gravité de l’infection

Chez la majorité des personnes infectées, soit environ 80 %, l’infection reste asymptomatique et passe inaperçue. Lorsqu’elle se manifeste, la maladie peut provoquer une fièvre brutale après une incubation de 3 à 6 jours, accompagnée de douleurs musculaires, de gonflements des ganglions du cou, d’éruptions cutanées, de nausées, de douleurs abdominales, de diarrhées et de symptômes respiratoires.

Bien que rare, moins de 1 % des cas peuvent dégénérer en complications neurologiques sévères telles que méningite, encéphalite, ou encore syndrome de Guillain-Barré, pouvant entraîner une paralysie ou des séquelles. D’autres complications encore plus rares incluent l’hépatite, la pancréatite ou la myocardite. Selon l’Institut Pasteur, cette infection peut être mortelle, surtout chez les personnes âgées ou fragiles.

Prévention et prise en charge

Il n’existe actuellement ni traitement spécifique ni vaccin contre le virus West Nile. La prise en charge consiste principalement à traiter les symptômes. Pour limiter les risques d’infection, les recommandations sanitaires insistent sur des mesures de prévention individuelles telles que le port de vêtements couvrants, l’utilisation de répulsifs, l’installation de moustiquaires ou l’usage de diffuseurs électriques. Collectivement, il est également crucial de lutter contre les gîtes larvaires, en éliminant l’eau stagnante où les moustiques se reproduisent.

Moustique vecteur du virus West Nile

You may also like

Leave a Comment


Droits d’auteur © 2024 – onemedia.fr – Tous droits réservés