Le département du Lot-et-Garonne traverse une période de crise hydrique sans précédent, avec la mise en place de restrictions progressives visant à préserver ses ressources en eau face à une sécheresse persistante. Selon un communiqué de la préfecture publié le 1er août, 24 bassins-versants sont désormais soumis à des mesures différentes selon leur niveau d’alerte, allant de la vigilance à la crise. Ces mesures ont un impact significatif sur les prélèvements agricoles, notamment pour l’irrigation et l’abreuvement du bétail, avec des limitations pouvant aller jusqu’à l’interdiction totale en cas de situation critique.
Une gestion accrue des ressources en eau en réponse à la sécheresse
Les autorités locales ont classé les cours d’eau en plusieurs catégories selon leur situation. Parmi les zones en vigilance, figurent la Masse de Prayssas, l’Auvignon, le Gers, la Baïse, l’Osse et l’Auzoue, aussi bien dans leurs portions réalimentées que non réalimentées. En alerte, le cours de la Séoune a été placé sous surveillance renforcée, tout comme plusieurs autres cours d’eau tels que le Dropt, la Bournègue, la Garonne aval, ou encore la Lède dans sa partie aval. La situation s’aggrave en mode crise pour des eaux non réalimentées comme le Seignal, Lisos, Baïse ou encore la Garonne amont, où toutes les activités de prélèvement sont interdites.
Impacts et restrictions concrètes
Dans ces zones à risque, les restrictions concernent principalement les usages agricoles : suspension des prélèvements pendant 30 % du temps en alerte, 50 % en alerte renforcée, et interdiction totale en crise. L’arrosage des jardins, pelouses, et espaces verts est également fortement limité ou interdit selon les localités. Ces mesures ne concernent pas la consommation d’eau potable, mais les autorités insistent sur la nécessité d’adopter des comportements responsables pour limiter la consommation et préserver la ressource fragile.
Cette situation de sécheresse chronique dans la région s’inscrit dans un contexte climatique plus global, avec des étés de plus en plus chauds et secs. La gestion rationnelle et responsable de l’eau devient alors une priorité.»