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Une nouvelle condamnation pour violences conjugales en Aveyron : un jeune homme de 20 ans condamné à 3 ans de prison ferme
Dans le département de l’Aveyron, un jeune homme de 20 ans a été condamné pour des violences répétées à l’encontre de sa précédente compagne. La justice a décidé de le maintenir en détention pour une durée de trois ans, avec notamment une interdiction de séjour dans la région pour cinq ans, suite à ses actes de violence, de menaces et d’intimidation à l’encontre de la jeune femme qu’il avait précédemment victime.
Une relation renouée malgré le passé trouble
Les faits remontent à la fin de l’année 2024, lorsque la victime décide, malgré son vécu difficile, de renouer contact avec son ancien compagnon, avec qui elle s’était séparée après une relation marquée par des violences, des relations sexuelles imposées et des menaces sur son père. Leur rapprochement, selon l’avocat du prévenu Arnaud Cagnac, s’est déroulé sur une période restreinte, avec seulement cinq rencontres. Cependant, cette relation a rapidement dégénéré à nouveau.
Une soirée fatale et des violences physiques
Le drame s’est joué lors d’une soirée à Sanvensa, où la jeune femme a été vue en compagnie d’une autre personne, ce qui a rapidement provoqué la colère du jeune homme. En compagnie de son cousin, il est allé la retrouver sur place, l’a insultée, puis lui a porté un violent coup, lui causant deux dents déchaussées et quatre jours d’incapacité totale de travail (ITT). La victime a également été agrippée par les cheveux, forcée de monter dans une voiture, puis conduite à plusieurs kilomètres de là dans un état de menace et d’intimidation.
Lors de son audition, la jeune femme confie craindre pour sa vie, déclarant : « Je pensais qu’ils voulaient me tuer et dissimuler mon cadavre ». Son agresseur, lui, nie toute violence ou menace, affirmant qu’elle était montée d’elle-même dans la voiture et que les accusations de menaces étaient infondées.
Une justice ferme face à un « apartheid de genre »
Le procureur Chérif Chabbi a souligné la gravité des faits en évoquant un « apartheid de genre » dans cette relation, demandant 44 mois de prison ferme à l’encontre du jeune homme. L’avocat de la défense, Me Cagnac, a quant à lui dénoncé ce qu’il qualifie de mise en scène visant à faire passer le prévenu pour un extrémiste, en soulignant que le tribunal ne doit pas juger ses valeurs personnelles ou ses croyances religieuses.
Au final, le tribunal a condamné le prévenu à trois ans de prison, dont deux ferme, avec maintien en détention. Il lui est également interdit de se rendre dans les domiciles de ses victimes ou de leurs familles, aussi bien dans l’Aveyron que dans un périmètre de cinq ans.