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Un drame effroyable a secoué Montreuil (Seine-Saint-Denis) le lundi 30 juin 2025, peu après 21 heures. Les pompiers, alertés par le fils d’une femme de 80 ans, ont fait une découverte macabre dans un appartement de l’allée Suzanne-Martorell, dans le quartier du Morillon. La vieille dame a été retrouvée sans vie, allongée sur son lit, un pic à brochette planté dans le thorax.
Une scène intrigante sans traces d’effraction
L’information judiciaire, confirmée par le parquet de Bobigny, a immédiatement conduit à l’ouverture d’une enquête pour homicide. Le fils de la victime, résidant dans le Sud de la France, avait tenté de la joindre à plusieurs reprises dans la journée. Selon ses déclarations, face au silence inhabituel de sa mère, il a alerté les secours. Très inquiet, le fils n’aurait jamais pensé que sa maman était morte dans ces conditions.
À leur arrivée, les pompiers ont constaté des signes de rigidité cadavérique et des lividités, suggérant que le décès remontait à plusieurs heures, voire à la veille. « La brigade criminelle a été saisie pour meurtre », a indiqué le parquet ce mardi matin, précisant qu’une autopsie permettra de déterminer la date exacte de la mort. Dans l’appartement de l’octogénaire, les enquêteurs n’ont relevé aucun signe d’effraction.
Une des dernières habitantes de l’immeuble
La porte n’aurait donc pas été forcée, ce qui laisse deux hypothèses principales : soit la victime n’avait pas verrouillé sa porte, soit elle connaissait son agresseur. Pour l’heure, aucun suspect n’a été identifié. Les enquêteurs de la brigade criminelle cherchent à reconstituer les dernières heures de la victime et interrogent le voisinage afin de trouver d’éventuels témoins ou des indices exploitables.
« Les circonstances laissent penser à une attaque soudaine et ciblée », confie une source proche du dossier. Le parquet souligne que l’arme du crime, ce pic à brochette, pourrait donner des informations essentielles après analyses. La victime était l’une des dernières locataires d’une barre HLM vouée à la démolition dans le cadre d’un vaste programme de rénovation urbaine piloté par le bailleur Est-Ensemble Habitat et l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru).
Un drame qui interroge sur la sécurité des personnes âgées
Ce quartier, en pleine transformation, doit bénéficier d’une enveloppe de 30 millions d’euros pour réhabiliter et résidentialiser plus de 1.100 logements. L’isolement des résidents restants dans des immeubles quasi vides pourrait expliquer pourquoi personne n’a rien vu ni entendu. Cette affaire dramatique relance le débat sur la sécurité des seniors vivant seuls, particulièrement dans les zones urbaines en mutation.
Les forces de l’ordre insistent sur l’importance de rester vigilant, de maintenir le lien social avec les voisins et de signaler tout comportement suspect. L’autopsie, prévue dans les prochains jours, devrait fournir des éléments clés pour orienter les investigations. En attendant, le quartier du Morillon reste sous le choc. « C’était une femme discrète, toujours polie. Personne n’aurait imaginé un tel drame », confie un habitant de l’allée Suzanne-Martorell.