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Les nouveaux leaders de la gauche : Macron, Merz et Starmer

par Sara
France, Allemagne, Royaume-Uni

La reconnaissance de la Palestine, au prix de compromettre l’Union européenne, est le dernier paradoxe de la gauche européenne. Après avoir été fervents soutiens de l’Europe et d’Ursula von der Leyen, le Parti démocrate d’Elly Schlein semble prêt à abandonner ses convictions passées, poursuivant une direction étrange et atypique impulsée par Emmanuel Macron et Keir Starmer, avec le soutien parfois hésitant de Friedrich Merz, le politicien allemand.

Macron : un président en difficulté

Emmanuel Macron, convaincu d’être la réincarnation de De Gaulle et de Charlemagne, se voit comme le leader légitime pour guider l’UE en matière de politique étrangère. Cependant, ses cotes de popularité sont alarmantes, tombant à 19% selon un sondage Ifop du 13 juillet. Ce chiffre est en deçà des 23% atteints durant la crise des gilets jaunes en 2018, ce qui soulève des questions sur sa capacité à mener des politiques efficaces.

Starmer : une chute vertigineuse

De l’autre côté de la Manche, Keir Starmer fait face à des défis similaires. En un an, il a vu la popularité du Parti travailliste fondre, passant de 407 sièges remportés en 2024 à un soutien de seulement 23% dans les sondages récents. Ce déclin a suscité des inquiétudes quant à sa capacité à maintenir le cap face à des partis comme Reform, dirigé par Nigel Farage, qui pourrait gagner du terrain lors d’éventuelles élections.

Merz : le soutien mitigé

Friedrich Merz, moins vocal sur la question de la reconnaissance de l’État palestinien, semble être le leader le moins affecté parmi les trois, bien que sa popularité ait chuté à 35%. Dans ce contexte, la proposition de reconnaître l’État palestinien, présentée par le PD et ses alliés comme un nouvel objectif pour l’Europe, pourrait ne pas avoir les effets escomptés. En effet, cette démarche pourrait affaiblir encore davantage la position de l’Union européenne dans ses négociations avec Israël.

Les obstacles à la reconnaissance

La création d’un État palestinien, même soutenue par 27 pays, ne peut se concrétiser tant qu’Israël, qui contrôle les frontières, l’espace aérien et la population palestinienne, ne l’accepte pas. De plus, des réformes internes en Palestine sont nécessaires, ce qui nécessiterait la coopération israélienne. Des situations comme celle d’Hébron, où l’influence israélienne permet à des chefs de clan de se poser en alternatives à l’Autorité palestinienne, illustrent bien cette complexité.

Le rôle des États-Unis

Macron et Starmer sont conscients que la mise en œuvre d’un plan de reconnaissance de la Palestine est pratiquement impossible sans l’appui de l’administration américaine, prête à utiliser son droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU contre toute proposition en ce sens. Cette dynamique souligne le paradoxe actuel de la gauche européenne, qui semble prête à sacrifier des principes fondamentaux pour suivre des leaders en perte de vitesse et naviguer dans des eaux politiques tumultueuses.

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