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Dans un geste visant à réduire les tensions avec la Corée du Nord, le gouvernement sud-coréen a lancé le démantèlement de ses haut-parleurs stratégiquement placés le long de la frontière entre les deux pays. Ce retrait, effectif dès aujourd’hui, s’inscrit dans une démarche d’apaisement initiée par la nouvelle présidence sud-coréenne, qui cherche à établir un climat plus favorable au dialogue entre Séoul et Pyongyang.
Une mesure de confiance pour désamorcer la crise
Le porte-parole du ministère de la Défense, Lee Kyung-ho, a précisé que tous les équipements, environ 20 haut-parleurs selon les sources, seraient démontés d’ici la fin de la semaine. Ces dispositifs, utilisés auparavant pour diffuser de la K-pop et des bulletins d’information à destination de la Corée du Nord, avaient été installés dans le cadre de la politique de propagande traditionnelle qui a longtemps alimenté les différends entre les deux Corées. La décision de retrait intervient après une série d’initiatives diplomatiques, notamment l’arrêt par Séoul de ses diffusions de propagande anti-Pyongyang en juin dernier, en réponse à une volonté de réengager le dialogue.
Une étape vers la détente, malgré l’hostilité persistante
Le président Lee Jae-myung, qui a pris ses fonctions début juin, a lancé une politique d’ouverture, déclarant que « quel qu’en soit le coût, la paix est préférable à la guerre ». Contrairement à son prédécesseur, Yoon Suk Yeol, qui avait maintenu une posture dure avec des échanges de propagande et des incidents réguliers, le nouveau chef d’État privilégie le dialogue sans conditions préalables. Toutefois, le contexte reste fragile : Pyongyang a d’ores et déjà rejeté toute nouvelle initiative de dialogue, Kim Yo Jong, sœur du leader nord-coréen, déclarant que tout espoir d’accord avec Séoul « n’est qu’une erreur de calcul ».
Les tensions dans la péninsule restent vives, le conflit étant toujours marqué par l’état de guerre technique depuis la guerre de 1950-1953, qui s’est terminé par un armistice et non par un traité de paix. La mise en retrait des dispositifs sonores apparaît donc comme une étape symbolique, destinée à ouvrir la voie à des négociations plus substantielles à l’avenir.
Une volonté de dialogue transfrontalière
Le gouvernement sud-coréen insiste également sur le fait que cette mesure s’inscrit dans une stratégie de désescalade, en demandant notamment aux ONG et associations civiques de suspendre leurs activités de propagande, telles que l’envoi de tracts. Koo Byung-sam, porte-parole du ministère de l’Unification, a affirmé que Séoul souhaite favoriser un environnement propice à la paix et à la sécurité des habitants des zones frontalières. Cependant, l’attitude du Nord demeure ferme, la militante Kim Yo Jong ayant réaffirmé que Pyongyang ne poursuivra pas le dialogue dans l’immédiat.
