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Des responsables haïtiens ont annoncé que neuf personnes, dont une missionnaire irlandaise et un enfant de trois ans en situation de handicap, ont été kidnappées dans la nuit de dimanche au sein d’un orphelinat à Kenscoff, une commune située au sud-est de Port-au-Prince. Ce type d’enlèvement de missionnaires étrangers est en forte augmentation ces dernières années.
Les détails de l’enlèvement
Les neuf otages ont été enlevés à l’orphelinat Sainte-Hélène, qui accueille environ 270 enfants, dont une cinquantaine vivant avec un handicap. L’organisation « Nos petits frères et soeurs », qui gère cet établissement, est active dans plusieurs pays d’Amérique centrale et du Sud. Parmi les victimes, on retrouve Gena Heraty, la responsable de l’orphelinat, ainsi que sept employés haïtiens.
Selon le maire de Kenscoff, Masillon Jean, les assaillants ont fait irruption dans l’orphelinat aux alentours de 3 h 30, sans tirer de coups de feu. Ils ont pénétré dans la propriété en perçant un mur et se sont dirigés vers le bâtiment où résidait Gena Heraty, avant de repartir avec les neuf otages. Cette attaque est décrite comme « une action planifiée ».
Communication avec les otages
Gena Heraty a pu établir un contact téléphonique avec des collaborateurs dimanche matin pour confirmer leur enlèvement. Sur le site internet de « Nos petits Frères et Soeurs », elle est décrite comme responsable des programmes pour les enfants et jeunes adultes en situation de handicap, vivant en Haïti depuis 1993.
Une hausse des enlèvements
Haïti a connu une augmentation alarmante des enlèvements de missionnaires étrangers ces dernières années. En avril 2021, par exemple, dix personnes, dont deux prêtres français, avaient été enlevées par le gang connu sous le nom de « 400 Mawozo ». Les forces de l’ordre peinent à rétablir la sécurité dans cette région, particulièrement touchée par la violence des gangs.
Depuis le début de l’année, la commune de Kenscoff est sous la menace de la coalition criminelle « Viv ansanm », qui a déjà pris le contrôle de plusieurs localités, forçant les habitants à fuir. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, au moins 3 141 personnes ont été tuées en Haïti entre janvier et juin, une situation qui ne cesse de se détériorer et redoute de déstabiliser d’autres pays des Caraïbes.