Table of Contents
Les récentes déclarations de Mark Zuckerberg concernant les avancées de Meta dans le domaine de la superintelligence soulèvent des questions cruciales. Ces propos méritent une réflexion approfondie sur leurs implications, tant sur le plan technologique que sociétal. En effet, la superintelligence pourrait constituer un atout ou une menace pour l’avenir de notre société.
Qu’est-ce que la superintelligence ?
Dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), plusieurs termes sont fréquemment utilisés, notamment l’AGI (intelligence artificielle générale) et l’ASI (intelligence artificielle superintelligente). L’AGI désigne un niveau d’intelligence où une IA est aussi compétente qu’un humain dans des tâches variées. En revanche, l’ASI représente une intelligence qui dépasse largement celle d’un être humain. Pour illustrer cette différence, imaginez une IA capable de résoudre des problèmes complexes que même les meilleurs experts peineraient à résoudre.
Il est essentiel de noter que la définition de ces termes reste floue. Par exemple, OpenAI considère qu’une IA atteint le statut d’AGI lorsqu’elle surpasse l’homme dans la plupart des tâches économiques, tandis que Google se base sur des tests pratiques et des benchmarks. Cette ambiguïté permet aux entreprises d’adapter ces définitions à leurs propres objectifs de communication.
Bien que ChatGPT soit un outil puissant, il reste éloigné du statut d’AGI.
Les intentions de Zuckerberg et leurs implications
Mark Zuckerberg a récemment affirmé que son objectif était de rendre la superintelligence accessible à tous. Sa vision est que cette technologie aide les individus à réaliser leurs aspirations personnelles. Cependant, il est crucial de garder une approche critique face à de telles déclarations. La notion de connecter le monde entier, comme l’a promis Zuckerberg avec Facebook, a conduit à une société paradoxalement plus divisée.
Sa récente proposition de lunettes intelligentes, comme les Ray-Ban Meta, soulève des inquiétudes sur la collecte de données. En effet, ces dispositifs pourraient permettre à Meta d’accéder à des informations encore plus personnelles, transformant nos interactions quotidiennes en une source de données précieuses pour l’entreprise.
Si Meta réussit dans son projet, nous pourrions nous retrouver à porter ces lunettes au quotidien, augmentant ainsi la surveillance sur notre comportement quotidien.
Les enjeux de la superintelligence pour la société
Le débat sur la superintelligence ne se limite pas à Meta et Zuckerberg. Les implications de cette technologie touchent à des questions fondamentales sur notre société. Nous ne sommes pas encore prêts à gérer une telle puissance. Parmi les obstacles majeurs, on peut citer :
- Désaccord mondial : Les différences culturelles, religieuses et éducatives rendent difficile l’établissement de normes globales.
- Répartition inégale du pouvoir : Le pouvoir économique est concentré entre les mains de quelques individus, rendant certaines entreprises plus influentes que des gouvernements.
- Exclusivité des données : Les premières entreprises à maîtriser la superintelligence auront peu d’incitation à partager leurs découvertes, favorisant des monopoles.
La nécessité d’une mise à niveau sociale
Notre société doit impérativement évoluer pour faire face aux défis posés par l’intelligence artificielle. Malgré plus de trente ans d’utilisation d’Internet, nous n’avons pas encore compris pleinement ses implications. Il est donc primordial d’améliorer notre éducation numérique, d’apprendre à distinguer le vrai du faux et d’établir des faits communs pour résoudre nos problèmes sociaux.
Si nous ne parvenons pas à créer un consensus sur des sujets fondamentaux, la technologie risque de creuser encore plus les inégalités et de mener à une dystopie plutôt qu’à une utopie.