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La relation tendue entre la France et l’Algérie a récemment connu une escalade, Emmanuel Macron appelant à une posture plus ferme face au régime d’Alger. Lors d’une déclaration le mardi 5 août, le président français a insisté sur la nécessité d’agir avec « plus de fermeté et de détermination » dans cette relation bilatérale, notamment en réponse à des actions jugées hostiles de l’Algérie envers la France.
Une rupture claire dans la ligne diplomatique
Traditionnellement plutôt enclin à privilégier le dialogue, le chef de l’État semble avoir changé d’approche. Selon une lettre à François Bayrou, dont Le Figaro s’est procuré une copie, Emmanuel Macron préconise de suspendre formellement l’accord de 2013 concernant les exemptions de visa pour les passesports officiels et diplomatiques. Cette décision, marquée par une volonté de répondre aux expulsions et aux mesures unilatérales d’Alger, confirme une nouvelle posture plus ferme.
Les mesures proposées pour renforcer la pression
Le président évoque également l’utilisation immédiate de la disposition du « levier visa-réadmission » de la loi immigration de 2024, permettant de refuser les visas de court séjour pour les titulaires de passeports diplomatiques ou de service, ainsi que les demandes de visas de long séjour. Il demande au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de renforcer la coopération en matière migratoire et de faire face à la délinquance de ressortissants algériens en situation irrégulière, en intensifiant les contrôles et les actions policières.
Dans le même ordre d’idées, Macron souhaite que l’autorisation pour trois consuls algériens sur le territoire français soit réexaminée, en conditionnant leur présence à une reprise effective de la coopération migratoire et diplomatique. La reprise des échanges dans ces domaines pourrait ouvrir la voie à une gestion plus saine des relations bilatérales, notamment sur des sujets sensibles tels que la dette hospitalière et les activités de certains services algériens sur le territoire français, tout en abordant la question mémorielle toujours en suspens.
Un contexte de tensions accrues
Cette évolution dans la posture française intervient après une période où le calme semblait privilégié. Cependant, les expulsions réciproques et la dégradation progressive des relations ont conduit Emmanuel Macron à prendre une position de plus en plus ferme. La crise diplomatique est alimentée par des incidents récents, notamment des expulsions de fonctionnaires français par Alger, et les appels à un renforcement des mesures restrictives.