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La tension monte entre beIN Sports et la Ligue de Football Professionnel (LFP). Le diffuseur franco-qatarien, qui détient les droits de diffusion des matchs de Ligue 1 le samedi après-midi pour un contrat évalué à 78,5 millions d’euros par an, a récemment effectué un paiement partiel de 14 millions d’euros sur les 18 millions dus pour la première échéance de la saison. Ce geste manifeste le mécontentement du groupe face aux conditions imposées dans la programmation des matchs.
Des contraintes jugées trop strictes
Au centre du conflit se trouvent les restrictions contractuelles concernant le choix des affiches. beIN Sports a la possibilité de choisir en alternance le numéro 1 ou 2 chaque week-end, mais sous certaines limitations :
- Interdiction de diffuser plus de huit fois le même club au cours de la saison,
- Interdiction de programmer deux fois consécutivement
Ces règles, qualifiées de trop contraignantes par beIN, restreignent considérablement sa liberté éditoriale. En pratique, elles réservent la majorité des grandes affiches du PSG, de l’OM et de l’OL à la plateforme Ligue 1+, le diffuseur principal, dont le lancement est prévu pour le 15 août.
beIN veut plus de liberté
Ce paiement partiel représente donc un message clair envoyé à la LFP : beIN souhaite obtenir une plus grande liberté dans la sélection des matchs, afin de garantir l’attractivité de son offre et de justifier son investissement. En retenant 4 millions d’euros sur sa première échéance, le groupe entend faire pression pour renégocier les termes de son contrat.
Une tension qui inquiète
Cette situation risque d’affaiblir davantage un modèle de diffusion déjà fragilisé par la restructuration des droits TV en France. La LFP, qui fait face à des défis économiques significatifs, voit un nouveau problème se profiler, alors même que la saison n’a pas encore débuté.
Aucune solution n’a été annoncée publiquement, mais les négociations à venir s’annoncent difficiles. La stabilité du modèle économique de la Ligue 1 demeure plus que jamais incertaine.