Table of Contents
Les autorités italiennes ont récemment pris une décision sans précédent en immobilisant un avion de l’ONG Sea-Watch, qui opère des missions de recherche et de secours pour les migrants en détresse en Méditerranée. Le Seabird 1, l’un des trois avions de surveillance de l’organisation, s’est vu refuser l’autorisation de voler pendant vingt jours par l’autorité aéronautique italienne, l’ENAC.
Une décision controversée
Cette immobilisation marque une première dans l’histoire des opérations de secours en mer, soulignant les tensions entre l’État italien et les ONG qui se consacrent à aider les migrants. Selon Sea-Watch, les navires d’ONG sont régulièrement immobilisés, mais c’est la première fois qu’un aéronef est concerné.
Raisons de l’immobilisation
Dans un communiqué, l’ENAC a justifié sa décision en mentionnant de nombreux signalements émis par les garde-côtes italiens. L’autorité a précisé que le pilote n’avait pas signalé en priorité une situation d’urgence en mer, qualifiant cette action d' »acte nécessaire ».
Laura Meschede, porte-parole de Sea-Watch, a réagi à cette décision en affirmant qu’il s’agissait d’un prétexte. Elle a déclaré : * »Il est évident qu’il s’agit d’un prétexte pour se débarrasser de nous en tant que témoins de la situation en Méditerranée. »*
Rôle crucial de Sea-Watch
Sea-Watch souligne que ses avions sont fondamentaux non seulement pour détecter les bateaux en détresse, mais aussi pour documenter les comportements des garde-côtes libyens, souvent accusés de violence envers les migrants. L’immobilisation de l’avion soulève donc des questions sur la sécurité en mer et l’accès à l’aide humanitaire.
Le gouvernement italien, sous la direction de Giorgia Meloni, a intensifié ses efforts pour restreindre les activités des ONG de secours, ce qui a exacerbé les inquiétudes quant à la protection des droits des migrants en Méditerranée.