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Des soldats israéliens ont effectué une incursion dans plusieurs villes et villages de la province de Quneitra, dans le sud-ouest de la Syrie, avant de se retirer après avoir installé des barrages pour contrôler les passants, selon l’agence syrienne officielle Sana.
Dix véhicules tout-terrain transportant des soldats sont entrés depuis la base de Tel Ahmar, à l’ouest, en direction de la route Brique-Kaudna, où ils ont établi un poste de contrôle. Par ailleurs, un autre convoi de dix véhicules a pénétré dans le village de Ruwayhina, se dirigeant vers le village de Rasm al-Halabi, dans la région centrale de Quneitra.
Cinq engins militaires israéliens ont également avancé dans la ville de Rafeed, venus de la zone d’al-Hairan via la porte d’al-Esha dans la campagne sud, avant de poursuivre vers la porte d’al-Jala‘.
Dans la campagne centrale de Quneitra, une patrouille israélienne est partie d’Al-Adnaniya en direction du village de Ruwayhina, composée de véhicules transportant des soldats ainsi que de deux chars positionnés aux abords du village.
L’agence syrienne a précisé que les forces d’occupation se sont retirées après plusieurs heures de présence dans plusieurs villages et localités des régions centrale et sud de Quneitra.
Tirs et incidents dans le sud de la Syrie
Omar Al-Malki, directeur de la communication au Croissant-Rouge arabe syrien, a indiqué que mercredi, une caravane d’aide humanitaire a été prise pour cible par des tirs dans la région sud de la Syrie sans faire de blessés.
Selon lui :
- La caravane, opérant dans le cadre de la réponse humanitaire régionale non précisée, a été visée par des tirs directs.
- Le Croissant-Rouge poursuit ses opérations malgré ces agressions, tout en révisant ses mesures de sécurité pour garantir un accès sécurisé à ses équipes.
- La priorité reste la sécurité des travailleurs humanitaires et la continuité de l’aide pour les populations dans le besoin.
- L’organisation affirme son strict respect des principes d’humanité et de neutralité, dénonçant tout ciblage de ses équipes comme une violation du droit international.
- Elle entend renforcer ses dispositifs pour assurer l’arrivée en temps voulu des aides aux bénéficiaires, tout en protégeant son personnel sur le terrain.
Contexte régional et tensions persistantes
Les aides humanitaires continuent d’entrer quotidiennement dans la province de Soueïda, au sud de la Syrie, par le passage de Bosra al-Cham. Des évacuations temporaires sont également en cours pour ceux qui le souhaitent vers des centres d’accueil, notamment dans la province de Deraa.
Selon le ministère syrien de l’Intérieur, des groupes rebelles dans la ville de Soueïda détournent ces aides, violant les accords de cessez-le-feu pour justifier des pratiques arbitraires et des arrestations illégales.
Depuis le 19 juillet dernier, un cessez-le-feu est en vigueur dans la province de Soueïda suite à des affrontements violents pendant une semaine entre groupes druzes et tribus bédouines, ayant causé plusieurs centaines de morts.
La situation sur le plateau du Golan
Le 8 décembre 2024, Israël a annoncé la rupture de l’accord de séparation des forces et l’occupation par son armée de la zone tampon démilitarisée sur le plateau du Golan syrien.
Cette convention, signée le 31 mai 1974 entre Israël et la Syrie, avait mis fin à la guerre d’octobre 1973 et à la période de tension qui a suivi sur le front syrien.
Il est fréquent qu’Israël mène des incursions et viole la souveraineté syrienne par des raids aériens ciblant des sites civils et militaires, occasionnant des morts et des blessés.
Le gouvernement de Damas accuse ces actions de viser à déstabiliser le pays et à imposer une situation séparatiste, tandis que la Syrie s’efforce de renforcer la sécurité et de se reconstruire après les conflits.