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Taranto amorce sa transition verte de l’acier avec un plan de décarbonisation ambitieux pour l’ex-site Ilva, incluant l’installation de trois forges électriques et le démarrage concret d’un nouvel appel d’offres. L’accord, arraché après des mois de négociations et de blocages, a été négocié hier avec le MIMIT et les autorités locales, ouvrant la voie à des garanties pour les investisseurs et à une reconversion plus claire du site tarantin. Le maire de Taranto a fini par soutenir un plan de relance efficace, tandis que le MIMIT a inscrit sur le papier une série d’interventions environnementales qui répondent aux attentes locaux.
Un accord historique pour la décarbonisation du site et la relance de l’industrie tarentine
L’accord signé par toutes les parties fixe l’obligation de décarbonisation complète du site de Taranto et oblige les acquéreurs potentiels à s’engager à éteindre les zones à chaud alimentées au charbon. Il prévoit la mise en place d’au maximum trois fours électriques pour couvrir l’intégralité de la capacité de production autorisée, soit 6 millions de tonnes, et le respect rigoureux des prescriptions de la nouvelle autorisation environnementale (AIA). À l’issue de l’attribution de l’actif, une AIA adaptée au nouvel équilibre pleinement décarbonisé devra être délivrée. L’accord réaffirme aussi la protection des emplois et la possibilité de présenter des offres pour l’ensemble du complexe, ou pour des branches d’entreprise, ou pour les composantes Nord et Sud.
Les parties soulignent la nécessité pour l’acquéreur de déposer, dans les délais indiqués lors de la phase d’adjudication, les demandes d’autorisations environnementales et sanitaires qui accompagnent la progression vers une décarbonisation totale, notamment par le remplacement progressif des hauts fourneaux par des forges électriques dans un échéancier précis. Chaque soumissionnaire devra indiquer ce calendrier dans le cadre de la procédure d’appel d’offres.
Points clés de l’accord
- Décarbonisation totale du site tarantin et arrêt progressif des zones à chaud au charbon.
- Installation de jusqu’à trois fornes électriques pour remplacer les hauts fourneaux et couvrir 6 millions de tonnes de capacité.
- Respect des prescriptions de la nouvelle AIA et préparation d’une AIA adaptée après l’adjudication.
- Tutelle de l’emploi selon un principe non négociable.
- Possibilité de déposer des offres pour l’ensemble du complexe ou pour des branches spécifiques (Nord ou Sud).
Procédure d’appel d’offres et calendrier
Un nouveau sommet sera convoqué après le 15 septembre, date limite de dépôt des offres obligatoires, afin d’examiner les premières preuves de la procédure et d’évaluer la localisation possible des installations de pré-réduction (DRI) nécessaires à l’approvisionnement des fours électriques, sous réserve d’un apport énergétique suffisant. En clair, la question relative au DRI demeure ouverte, avec des options envisageables à Taranto, Gioia Tauro ou Genova.
La décision finale sur l’emplacement des installations de pré-réduction dépendra de la capacité du réseau et des garanties d’approvisionnement énergétique. Chaque candidat devra préciser ses choix et son calendrier dans le cadre de la procédure de mise en concurrence.
Réactions et perspectives industrielles
« Aujourd’hui, nous savons enfin qu’il existe une équipe Italie; nous jouons ensemble la partie pour l’industrie de notre pays », a déclaré le ministre des Entreprises Adolfo Urso, soulignant qu’il s’agit d’une étape majeure pour « une reconversion verte qui encouragera les investissements ». Il a ajouté que l’Italie sera le premier pays à proposer une siderurgie verte à travers l’Europe.
Le plan évoqué promet aussi d’ouvrir de nouvelles perspectives pour la réindustrialisation des zones libres, conformément aux orientations de la table Taranto et en valorisant la chaîne d’indirects et de services. L’objectif est de lancer une procédure de manifestation d’intérêt pour les investissements industriels et productifs, avec la nomination d’un Commissaire et l’augmentation du Fonds sanitaire régional.
Mesures socio-économiques et cadre de référence territorial
Le texte prévoit la création d’un pôle technologique destiné à opérer dans divers secteurs industriels, soutenant le développement productif durable du territoire tarantin. Des mesures spécifiques seront envisagées en faveur des propriétaires des biens immobiliers situés dans le quartier Tamburi, notamment par le raccourcissement des procédures et le refinancement du fonds dédié. Afin d’atténuer les effets de la transition sur l’emploi, des mesures actives et passives du travail seront discutées avec les syndicats.
Dans le cadre de la réindustrialisation des zones libres, les autorités anticipent l’attribution d’un commissaire pour superviser les démarches et coordonner l’industriel et productif. Le renforcement du Fonds sanitaire régional figure parmi les instruments destinés à soutenir le développement économique et social, tout en garantissant des conditions de travail conformes aux nouvelles normes liées à la décarbonisation.
