Home ActualitéDarmanin reporte sa visite à la prison de Nîmes : explications

Darmanin reporte sa visite à la prison de Nîmes : explications

by Sara
France

Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a reporté sa visite à la maison d’arrêt de Nîmes, initialement prévue pour marquer l’inauguration de 150 places supplémentaires dans l’une des prisons les plus surpeuplées de France. Le déplacement a été repoussé d’une semaine après que son entourage a appris l’existence d’une table de massage dans une salle de l’établissement. Le gouvernement demande que cette table soit retirée de la zone de détention et mise à disposition des personnels pénitentiaires. Cette décision intervient dans un contexte de débats sur les conditions de détention et l’équilibre entre droits des victimes, réinsertion et sécurité.

Contexte et report de la visite

La visite devait accompagner l’achèvement d’un chantier visant à ajouter 150 places supplémentaires à l’établissement de Nîmes, afin d’alléger l’un des taux d’occupation les plus élevés du pays. Le report, confirmé par l’entourage du ministre, laisse planer des questions sur l’organisation et les protocoles de sécurité en milieu carcéral. L’objectif affiché reste d’améliorer les conditions d’hébergement et de réinsertion des détenus, tout en préservant la dignité des personnes et le fonctionnement des services pénitentiaires.

Respect des victimes et message du ministre

Le ministre de la Justice a expliqué sa décision par le souci du « respect des victimes ». Sur X, il a précisé que « les prisons sont des lieux où l’on doit aussi respecter les victimes. Le sens de la peine, dans la dignité des personnes, c’est donner une chance à la réinsertion bien sûr, mais en rappelant que la privation de liberté décidée par un juge indépendant doit être effectuée sans provocation vis-à-vis de la société, vis-à-vis des victimes. Je vais faire appliquer ce bon sens partout ». Cette prise de position reflète une priorité affichée: conjuguer efficacité de la justice et respect du cadre légal et humain entourant les détenus et les victimes.

Surpopulation et extension de la prison de Nîmes

Au 1er juillet, la prison de Nîmes comptait 497 détenus pour 200 places, l’un des taux d’occupation les plus élevés du pays. L’extension, lancée en 2021, est destinée à ajouter 150 places, afin d’améliorer les conditions de détention et d’alléger la pression sur les établissements voisins. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à moderniser le parc pénitentiaire et à favoriser des parcours de réinsertion durable.

Activités contestées et contexte polémique

Ce report s’inscrit dans une série de polémiques autour des activités proposées aux détenus. La semaine précédente, le ministre avait annulé un séjour de surf thérapeutique à Saint-Malo. Il a également mis fin à des « activités ludiques » non directement liées à l’éducation, à l’apprentissage du français ou au sport, après une controverse autour de soins du visage prodigués à des détenus à Toulouse-Seysses. Ces épisodes alimentent le débat sur ce qui peut être proposé en dehors des obligations éducatives et professionnelles en prison.

Cadre légal et enseignements

En mai, le Conseil d’État a rappelé que les activités provocantes susceptibles d’atteindre le respect dû aux victimes peuvent être interdites, mais que les activités ludiques ne peuvent pas, en règle générale, être interdites, sous peine de contrevenir au Code pénitentiaire. Cette nuance juridique demeure au cœur des décisions prises par le ministère et les autorités judiciaires en matière d’animation et d’activités en détention, afin d’éviter les dérives tout en préservant les droits des détenus et les objectifs de réinsertion.

source:https://www.20minutes.fr/politique/4167784-20250813-nimes-darmanin-annule-visite-prison-apres-decouverte-table-massage-detenus?at_medium=display&at_campaign=149

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