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Plusieurs cas de listériose sont recensés en France et Santé publique France évoque un lien possible avec l’établissement Chavegrand, fromagerie de la Creuse. Au total, 21 cas ont été identifiés, dont deux décès, et les autorités tentent de déterminer l’origine exacte des contaminations. Le porte-parole de la fromagerie, Guillaume Albert, a déclaré: « Si lien était établi, de toute évidence, on procéderait à des indemnisations »; il a ajouté que « c’est parfaitement légitime que les familles de personnes décédées, s’il y a un lien avec nos produits, mais également les personnes qui ont été malades puissent être éligibles à une indemnisation ». Des contrôles ont été renforcés et un rappel massif a suivi, tandis que Chavegrand affirme avoir modernisé une ligne de production et multiplié les analyses pour assurer la sécurité des produits.
À la Creuse, Chavegrand et les indemnisations potentielles
Selon les autorités et l’entreprise, l’enquête est en cours et les résultats pourraient arriver d’ici quelques semaines. Guillaume Albert rappelle que la première alerte remonte au signalement d’un possible lien et que les analyses ont été renforcées depuis. « Les investigations sont en cours », a-t-il déclaré, précisant que les résultats seraient attendus « d’ici quelques semaines ». Il a aussi évoqué une éventuelle indemnisation: « Si lien était établi, de toute évidence, on procéderait à des indemnisations » pour les familles des personnes décédées et les malades.
Mesures de sécurité renforcées et rappel des références
Le ministère de l’Agriculture indique que les fromages actuellement vendus par l’entreprise sont « fabriqués et mis sur le marché sous haute surveillance de l’exploitant et des autorités, avec des hauts niveaux de contrôles microbiologiques quotidiens », et que des procédures renforcées continuent d’être appliquées.
Selon les informations fournies, la ligne de production concernée a été fermée et remplacée, et les responsables expliquent que le rappel s’est étendu à l’intégralité des produits fabriqués sur cette ligne afin d’être sûr qu’aucun produit suspect ne circule. « On a mis en place un plan de contrôle extrêmement renforcé », a indiqué Guillaume Albert. « Tout le monde est mobilisé pour rétablir la confiance ».
Les chiffres évoqués par les parties prenantes soulignent l’ampleur des contrôles: le fabricant parle d’un recours à des analyses bien supérieures à ce qui est habituellement pratiqué dans une usine de cette taille, et l’entreprise se dit prête à assumer ses responsabilités en cas de lien avéré. L’employeur précise qu’il emploie 120 personnes et que des mesures économiques pourraient suivre en cas de perte de confiance des consommateurs et des distributeurs.
Réactions et critiques des associations
De leur côté, des associations dénoncent le temps de réaction entre la première détection le 12 juin et le rappel massif lancé en début de semaine. L’Association des familles victimes du lait contaminé aux salmonelles (AFVLCS) évoque une « inaction coupable des pouvoirs publics qui ont laissé des produits contaminés en libre circulation pendant des mois ».
Les analyses menées par l’entreprise ont ensuite montré qu’il n’y avait pas de contamination pendant un mois après l’alerte et que la production avait pu se poursuivre, alimentant des critiques sur la rapidité des mesures. Selon ces voix, la réponse a été insuffisante et injustifiée pour les familles touchées.
Les autorités et le fabricant répètent que des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place et que le dispositif actuel vise à prévenir tout nouveau risque sanitaire, tout en essayant de rétablir la confiance du public.