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Le sommet en Alaska entre Donald Trump et Vladimir Poutine, centré sur la guerre en Ukraine, a placé au cœur des discussions leurs relations diplomatiques et stratégiques : Trump, Poutine, sommet Alaska, Ukraine, relations internationales.
Trump, Poutine, sommet Alaska, Ukraine, relations internationales : déroulé et déclarations du 15 août 2025
Le président américain et son homologue russe se sont retrouvés vendredi 15 août en Alaska pour leur premier face‑à‑face depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. À bord d’Air Force One, le chef de l’État américain a vanté le « respect » mutuel existant entre les deux dirigeants : « C’est un homme intelligent. Il fait cela depuis longtemps, mais moi aussi. (…) Nous sommes présidents. Nous nous entendons bien », a‑t‑il déclaré aux journalistes.
Selon le programme communiqué par le Kremlin, la réunion doit débuter vers 21h30 (11h30 en Alaska). Le tête‑à‑tête des deux présidents sera suivi d’un repas de travail réunissant leurs conseillers. Les deux chefs d’État donneront ensuite une conférence de presse pendant la nuit, la première apparition commune depuis Helsinki en 2018, qui était restée comme un moment de forte connivence entre les deux hommes.
Outre la guerre en Ukraine, les discussions devraient aborder des sujets bilatéraux, dont les échanges commerciaux, et d’autres dossiers sensibles. Le format choisi — un tête‑à‑tête suivi d’un déjeuner de travail — souligne l’importance accordée à cet entretien direct entre les deux présidents.
Positions russes et incertitudes sur les demandes territoriales
Le président russe a salué, la veille, les « efforts assez énergiques et sincères » des États‑Unis « pour mettre fin aux hostilités, sortir de la crise et parvenir à des accords qui satisfassent toutes les parties impliquées ». Mais la stratégie de Vladimir Poutine reste incertaine concernant une éventuelle révision à la baisse de ses exigences territoriales pour parvenir à un accord de paix.
Arrivé à Anchorage, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s’est refusé à toute « prédiction » sur l’issue du sommet : « Nous ne faisons aucune prédiction », a‑t‑il déclaré. « Nous savons que nous avons nos arguments et notre position est claire et sans ambiguïté. Nous la présenterons », a‑t‑il ajouté, portant un sweat‑shirt arborant ce qui paraît être l’inscription « URSS » en russe.
Réactions ukrainiennes et européennes
Sur le terrain, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé le déploiement de renforts dans l’est de l’Ukraine, où les forces russes ont progressé rapidement vers la ville garnison de Dobropillia. Il a assuré sur Telegram : « L’armée russe continue de subir de lourdes pertes en tentant d’obtenir de meilleures positions politiques pour les dirigeants russes lors de la réunion en Alaska ».
À Paris, l’Élysée souligne « un dialogue étroit et constant » entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky. Selon la présidence française, les deux chefs d’État ont échangé jeudi et vendredi, et « ils ont convenu de se voir au moment où ce sera le plus utile et efficace, après la rencontre d’Alaska et en fonction de l’agenda ».
Contexte local, manifestations et éléments juridiques
À Anchorage, des manifestants se sont rassemblés pour afficher leur soutien à l’Ukraine et protester contre la venue du président russe. « Les dictateurs ne sont pas les bienvenus en Alaska », ont notamment scandé les protestataires, pancartes à la main.
Le sommet se tient alors qu’un mandat d’arrêt a été émis par la Cour pénale internationale à l’encontre de Vladimir Poutine. Les États‑Unis ne reconnaissent pas cette juridiction, ce qui fait que d’autres raisons logistiques et diplomatiques sont évoquées pour expliquer la tenue de la rencontre sur le sol américain.
Enfin, le contexte militaire sur le terrain reste tendu : selon des bilans cités dans les comptes rendus, l’armée russe a réalisé récemment sa plus grande percée en 24 heures depuis plus d’un an. Ces évolutions alimentent les enjeux de la discussion entre Moscou et Washington.
Suite des rendez‑vous diplomatiques
Les présidents russe et américain devraient s’exprimer devant la presse après leur repas de travail. Par ailleurs, Paris et Kyiv ont prévu de maintenir leurs échanges : une rencontre entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky est envisagée « après la rencontre d’Alaska », selon l’Élysée, en fonction des disponibilités et de l’agenda des deux dirigeants.
Le déroulé précis des discussions et le contenu des éventuels accords resteront à vérifier lors des conférences de presse et des communiqués officiels publiés à l’issue du sommet.