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Bataille maritime mondiale : États-Unis et Chine s’affrontent

by Sara
France, États-Unis, Chine, Yémen

Comme les cités grecques en Méditerranée il y a plus de deux mille ans, aujourd’hui les États-Unis et la Chine cherchent à maîtriser les routes maritimes : la lutte pour le contrôle des mers se joue sur des détroits et des passages maritimes où transitent une part essentielle du commerce mondial, tandis que l’Europe observe les navires passer.

Incidents récents au large du Yémen et dans le détroit de Malacca (6–7 juillet)

Les attaques qui ont visé des navires début juillet illustrent la violence des tensions qui frappent ces artères maritimes. Le 6 juillet, au large du Yémen, non loin de Djibouti et du détroit de Bab al‑Mandab, le vraquier grec et libérien Magic Seas, chargé d’engrais et d’acier, a coulé à la suite d’un assaut combinant bateaux drones et tirs de lance‑roquettes.

Le lendemain, le cargo Eternity C, touché par des tirs de missiles, faisait naufrage ; l’attaque a entraîné la mort d’une partie de l’équipage. Ces deux pertes confirment la vulnérabilité des convois dans la zone qui relie la mer Rouge au canal de Suez.

À près de 8 000 kilomètres de là, dans le détroit de Malacca, des hommes armés ont abordé de nuit un navire en transit. Aucun dommage n’a été constaté sur cet épisode précis, mais il s’agissait de la quatre‑vingtième attaque enregistrée dans ce passage depuis le début de l’année, selon les comptes rendus rapportés.

Le contrôle des mers : enjeux stratégiques et économiques

Le point commun entre Bab al‑Mandab et le détroit de Malacca est évident : ce sont des voies de navigation parmi les plus fréquentées du monde, indispensables aux échanges internationaux. Bab al‑Mandab verrouille l’entrée en mer Rouge et donc l’accès au canal de Suez, où transitaient il y a quelques mois encore près de 12 % du commerce mondial.

Ces passages constituent des points de passage critiques pour les flux de marchandises, d’énergies et de matières premières. Leur sécurisation est au cœur des stratégies des grandes puissances maritimes, qui déploient des moyens navals, logistiques et diplomatiques afin d’assurer la continuité des échanges.

Types d’attaques et risques pour le commerce

Les modes d’agression relevés dans ces incidents montrent une pluralité de menaces : usage de drones marins, tirs de lance‑roquettes, frappes par missiles et abordages armés. La combinaison de ces techniques accroît la dangerosité pour les équipages et la fragilité des navires, en particulier des vraquiers et cargos chargés de matières premières.

La fréquence élevée des actes d’arraisonnement et des attaques dans des détroits comme Malacca — quatre‑vingts signalements depuis le début de l’année — soulève des questions concrètes sur la protection des navires, l’assurance des cargaisons et les itinéraires choisis par les armateurs.

Acteurs concernés et réponses observées

Outre les armateurs et les compagnies d’assurance, ces événements impactent directement les États riverains, les puissances maritimes et les organisations internationales chargées de la sécurité en mer. Les autorités portuaires et les commandements navals régionaux sont impliqués dans le suivi des incidents et la mise en place d’escortes ou de patrouilles lorsque cela est possible.

L’attention portée à ces zones s’inscrit dans un cadre plus large où la rivalité entre États‑Unis et Chine, mentionnée dès l’ouverture, joue un rôle important dans la course à l’influence sur les axes de navigation. Sans décrire des actions spécifiques non rapportées, il est observé que le contrôle des mers demeure un objectif stratégique majeur pour les deux puissances.

Conséquences immédiates et mesures pratiques

À court terme, les opérateurs maritimes peuvent modifier les routes commerciales, renforcer les mesures de sécurité à bord et recourir à des escorteurs privés ou militaires lorsqu’ils traversent des zones à risque. Les pertes humaines et matérielles récentes rappellent la nécessité de procédures de sécurité renforcées pour les équipages et d’une coordination internationale accrue pour la surveillance des détroits.

Les incidents contribuent également à des tensions économiques : perturbations temporaires des lignes d’approvisionnement, hausse potentielle des primes d’assurance et réévaluation des risques par les armateurs qui choisissent parfois des détours plus longs pour éviter les zones dangereuses.

Ce qu’il faut retenir

Les attaques du 6 et du 7 juillet illustrent la vulnérabilité des passages maritimes essentiels et la manière dont des forces étatiques et non étatiques peuvent menacer la mobilité des marchandises. Le contrôle des mers reste un enjeu stratégique et économique central, conditionnant la fluidité du commerce international et la sécurité des équipages.

L’Europe et d’autres régions dépendantes de ces corridors maritimes continuent d’observer ces développements, alors que la protection et la liberté de navigation dans les détroits stratégiques demeurent au cœur des priorités pour les acteurs concernés.

source:https://www.lefigaro.fr/conjoncture/la-bataille-mondiale-pour-le-controle-des-mers-fait-toujours-rage-au-xxie-siecle-20250816

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