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Donbass, Ukraine, Zelensky, paix, Russie : Volodymyr Zelensky doit rencontrer ce lundi à Washington les dirigeants européens et le président américain Donald Trump pour discuter des propositions russes visant un cessez‑le‑feu, dont la principale condition serait le retrait ukrainien du Donbass.
Rencontre à Washington ce lundi entre Zelensky, les dirigeants européens et Donald Trump
Les chefs d’État européens se rendent à Washington pour soutenir le président ukrainien dans ses négociations avec Donald Trump, alors que Moscou a posé comme condition essentielle à un cessez‑le‑feu le départ des forces ukrainiennes du Donbass. La région, qui comprend les oblasts de Donetsk et Lougansk, est partiellement occupée par des troupes russes et est décrite dans les discussions comme riche en minerais.
Le sommet russo‑américain qui s’est tenu la semaine dernière en Alaska a confirmé cette ligne : la Russie fait de la cession du Donbass un préalable à toute trêve. Cette exigence soulève une vive opposition en Ukraine, où ces territoires sont perçus comme des symboles de la résistance et du sacrifice.
Inconcevable pour les Ukrainiens : témoignages depuis Kiev
Dans les rues de Kiev, le refus d’abandonner le Donbass est concret et personnel. Irina, une militaire blessée à deux reprises sur le front du Donbass, estime qu’une telle concession est impensable après les combats et les pertes subies. Son témoignage illustre le poids symbolique et humain de ces territoires pour la population ukrainienne.
« Pour moi, c’est inacceptable. Pourquoi on a tenu cette ligne de front de Donetsk ? Pourquoi on a défendu ces territoires ? Pourquoi on a fait tout ça ? Selon moi, il faut faire le maximum pour ne pas abandonner ces territoires »
Ce point de vue est partagé par de nombreux Ukrainiens, pour qui céder ces régions reviendrait à renoncer aux efforts et aux vies engagées depuis le début du conflit. Le mot « capitulation » revient dans les discours, notamment lorsqu’il s’agit de résumer la proposition russe.
Pressions internationales et position américaine : échanges tendus
La réunion de Washington intervient alors que le président américain a répété que l’Ukraine devrait accepter des concessions pour parvenir à un accord. Face à cette position, Zelensky et les responsables européens cherchent à obtenir un soutien pour défendre la souveraineté ukrainienne sans céder le Donbass.
Yaroslav, ingénieur et citoyen ukrainien, espère que la présence des leaders européens permettra de convaincre Donald Trump de prendre la défense ukrainienne plutôt que d’imposer les conditions de Moscou. Son espoir et sa méfiance reflètent la précarité de la situation diplomatique.
« Aujourd’hui, malheureusement, Trump n’est plus notre allié. Et ce n’est qu’avec l’aide des leaders européens qu’on pourra défendre notre position face à lui. Ce que propose Poutine, c’est une capitulation de l’Ukraine, on ne peut pas l’accepter. Et j’espère qu’à cette réunion, les Européens vont nous aider à ramener Trump dans le camp ukrainien. »
Des millions d’Ukrainiens suivront de près ce sommet, conscient de l’enjeu : un accord négocié sous la contrainte de la Russie sur le Donbass pourrait redessiner durablement la situation sur le terrain.
Violences sur le terrain : frappes récentes près de Kharkiv
Malgré les discussions diplomatiques, les opérations militaires se poursuivent. Dimanche soir, des missiles ont visé plusieurs villes ukrainiennes et ont causé au moins quatre morts et plusieurs blessés dans les environs de Kharkiv. Ces attaques rappellent que la perspective d’un cessez‑le‑feu reste précaire tant que les parties ne s’accordent pas sur des garanties et des modalités précises.
La poursuite des offensives renforce la détermination de nombreux Ukrainiens à refuser toute concession territoriale qui serait perçue comme une capitulation face à la Russie. En parallèle, la crise met sous tension les relations transatlantiques, avec l’Union européenne appelée à jouer un rôle de médiateur et de soutien pour le gouvernement de Kiev.
Suivi et enjeux pour l’avenir immédiat
La rencontre de ce lundi pourrait s’avérer décisive pour la stratégie diplomatique ukrainienne : soit les dirigeants européens parviendront à convaincre la présidence américaine d’accompagner la position de Kiev, soit la pression pour des concessions s’accentuera. Les discussions porteront essentiellement sur la manière d’articuler une trêve sans sacrifier la souveraineté ukrainienne sur le Donbass.
En attendant les conclusions de la réunion, la situation sur le terrain et le point de vue des populations affectées — comme les habitants et soldats originaires du Donbass — resteront au cœur des débats sur toute éventuelle avancée vers la paix.