La tension diplomatique autour de l’Ukraine se poursuit, alors que Moscou affirme qu’aucune rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky n’est encore à l’ordre du jour. Le Kremlin imagine un cadre final des pourparlers et des garanties de sécurité sans que les détails soient arrêtés. « Pas de rencontre prévue », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov, ajoutant que « Poutine est prêt à rencontrer Zelensky lorsque l’ordre du jour de ce sommet sera prêt. Et cet ordre du jour n’est absolument pas prêt ». Zelensky, de son côté, a répété que la question « doit être résolue au niveau des dirigeants », et a dénoncé le fait que la Russie fasse tout pour empêcher une rencontre. Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, en visite à Kiev, a plaidé pour des garanties de sécurité solides et a évoqué deux formes possibles de garanties, tout en indiquant que « les États-Unis seront impliqués ». Donald Trump a, de son côté, déclaré qu’il serait prêt à apporter un soutien aérien mais sans troupes au sol et a exclu l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan.
À Kiev et Moscou, les positions restent bloquées sur l’ordre du jour
Selon Lavrov, « pas de rencontre prévue » entre Poutine et Zelensky; il a répété que « Poutine est prêt à rencontrer Zelensky lorsque l’ordre du jour de ce sommet sera prêt. Et cet ordre du jour n’est absolument pas prêt ». Zelensky a répliqué que « C’est au niveau des dirigeants que la question de la fin de la guerre doit être résolue », et a accusé la Russie de tout faire pour empêcher cette rencontre d’avoir lieu.
Sur le plan international, Mark Rutte a précisé que deux formes de garanties sont envisagées : un renforcement de l’armée ukrainienne ou une implication plus directe des pays européens et des États-Unis. « Il est clair que les États-Unis seront impliqués », a assuré le chef du gouvernement néerlandais. À ses côtés, Zelensky a reconnu que le travail sur ces garanties était « très difficile ». « Il est trop tôt pour dire qui pourra fournir du personnel militaire, qui pourra fournir des renseignements, qui sera présent en mer ou dans les airs, et qui est prêt à fournir un financement », a-t-il souligné.
Donald Trump a de son côté indiqué cette semaine que Washington était prêt à fournir un soutien aérien mais sans troupes au sol en Ukraine. Il a aussi exclu toute adhésion de l’Ukraine à l’Otan.
Éléments de contexte sur le terrain et les ambitions des belligérants
Sur le terrain, l’armée russe a revendiqué vendredi la prise de trois nouvelles localités dans la région de Donetsk, où se concentre l’essentiel des combats. À Kostiantynivka, bombardements russes ont duré « plusieurs heures » et fait un blessé, selon le gouverneur Serguiï Gorbounov. La Russie veut que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à rejoindre l’Otan et aux livraisons d’armes occidentales. Elle s’oppose aussi à tout déploiement d’un contingent européen en Ukraine, que Kiev réclame pour dissuader la Russie de toute nouvelle attaque une fois la paix conclue. Le Kremlin est d’accord sur le principe d’une rencontre entre Poutine et Zelensky mais souhaite que celle-ci intervienne dans la phase finale des pourparlers.
La situation sur le terrain rappelle que, malgré les échanges diplomatiques, les combats et les gains territoriaux restent l’enjeu majeur du conflit.
Les regards restent tournés vers le prochain cycle de discussions et les garanties de sécurité, alors que les combats se poursuivent sur le terrain.