Home ActualitéLimogeage du renseignement américain après le rapport sur l’Iran

Limogeage du renseignement américain après le rapport sur l’Iran

by charles
États-Unis

Aux États-Unis, le lieutenant général Jeffrey Kruse, chef du renseignement militaire (DIA), a été limogé après la publication d’un rapport sur les frappes en Iran qui aurait retardé le programme nucléaire de Téhéran. Le haut responsable militaire qui a annoncé ce limogeage n’a pas donné de motif officiel, mais a précisé que Kruse n’assumera plus les fonctions de directeur de la DIA (Defense Intelligence Agency). Cette décision intervient dans un contexte marqué par plusieurs départs de hauts responsables du Pentagone et de ses agences, certains évoquant une purge de cadres nommés par l’administration précédente.

Jeffrey Kruse limogé après le rapport sur l’Iran et le renseignement

Le rapport du renseignement militaire aurait indiqué que les frappes en Iran auraient retardé le programme d’enrichissement nucléaire de quelques mois. Donald Trump, qui a souvent plaidé en faveur d’une destruction totale des sites ciblés, a fait de la loyauté le principal critère de recrutement des responsables militaires et politiques. Le mouvement de limogeage survient dans un contexte où plusieurs postes clés ont été revus récemment.

Selon RFI, « Une véritable purge est engagée » au sein des corps de sécurité, alimentant les spéculations sur une politisation de l’institution. Des élus démocrates se sont inquiétés de cette évolution et du rôle des cadres issus de l’administration précédente. Pete Hegseth avait mené la contre-attaque après que le rapport du renseignement militaire sur les frappes en Iran eut circulé dans la presse, et il a défendu le droit du président à nommer les dirigeants de l’armée comme il l’entend.

Donald Trump, que son ancien chef d’état-major avait qualifié d’« aspirant dictateur », a fait de la loyauté le principal critère de recrutement de son second mandat. À Washington, le président avait aussi orchestré une parade militaire peu ordinaire le 14 juin pour marquer les 250 ans de l’armée, et avait déployé la Garde nationale à Los Angeles puis à Washington. Par ailleurs, plusieurs hauts responsables civils auraient été limogés ces derniers mois, selon les récits publiés dans les mêmes cercles.

Réactions et contexte politique

Des élus démocrates craignent une politisation accrue de l’appareil de sécurité, alors que le gouvernement affirme que les décisions restent professionnelles et conformes à la loi. Le ministre de la Défense Pete Hegseth a défendu le droit du président à choisir les dirigeants de l’armée comme il l’entend, tout en rappelant la neutralité attendue des institutions. Des débats publics se sont multipliés sur le rôle du renseignement dans un système démocratique et sur les mécanismes de responsabilité au sein du Pentagone.

Plusieurs aspects du renvoi restent flous: les autorités n’ont pas expliqué les motifs précis et les responsables civils mentionnés par les rapports des médias n’ont pas tous été identifiés publiquement. Le mouvement de personnel dirigé par l’administration actuelle a été décrit comme une purge par certains observateurs, qui y voient un signe d’un tournant politique plus large.

Contexte et enjeux pour le renseignement et l’armée

Aux États-Unis, la raison donnée pour le renvoi du chef du renseignement militaire, ainsi que de deux responsables de son service, est « la perte de confiance ». Mais pour beaucoup, le lieutenant général Jeffrey Kruse serait surtout puni pour son manque de loyauté envers le président américain.

Le rapport préliminaire indiquait que les frappes américaines en Iran, contre ses installations d’enrichissement nucléaire, n’auraient retardé ce programme que de quelques mois. Ce qui était l’avis de beaucoup d’experts, mais pas de Donald Trump, qui répète à l’envi que ces bombes avaient oblitéré ce programme à jamais. Ce rapport, dont la presse s’est fait l’écho, diffère sensiblement des affirmations du président américain qui martèle que les attaques en question ont totalement détruit les sites nucléaires visés.

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