Le 10 septembre est au cœur d’un mouvement social qui prend de l’ampleur en France, avec des appels à bloquer le pays et des mobilisations prévues dans plusieurs secteurs. Des citoyens anonymes se coordonnent sur les réseaux et les personnalités politiques affichent des positions variables. Selon un sondage Toluna-Harris pour RTL, 63 % des personnes interrogées soutiennent le mouvement, mais les répercussions et les objectifs restent fluctuants. Le scénario est aussi marqué par des initiatives sectorielles et des débats sur les priorités budgétaires et sociales.
Blocage et mobilisations prévues le 10 septembre
Le calendrier des actions prévoit des fortes mobilisations dans plusieurs secteurs: des appels à la grève des taxis le 5 septembre, des grèves dans l’énergie le 2 septembre, et une mobilisation de personnels hospitaliers. Dans le domaine ferroviaire, le syndicat Sud Rail affirme: « le 10 septembre, on bloque tout dans le ferroviaire ». Des fédérations CGT et FO hésitent encore ou se prononcent selon les branches, et une intersyndicale est attendue le 1er septembre pour clarifier les positions. À gauche, le PS a opté pour accompagner le mouvement pour lui offrir un débouché politique de gauche, selon Olivier Faure. Jean-Luc Mélenchon appelle à une « offensive déterminée ». Le mouvement est aussi accompagné d’appels sectoriels, comme la volonté des taxis de « mettre le pays à l’arrêt » le 5 septembre, et des secteurs comme l’énergie ou les hôpitaux qui envisagent des actions à différentes dates.
Réactions politiques et perception publique
Le volet opinion publique est mesuré: 63 % des personnes interrogées soutiennent le mouvement, selon Toluna-Harris Interactive pour RTL, publié le 22 août. Chez les écologistes, 80 % seraient favorables au blocage, 79 % chez La France insoumise et 77 % chez le Rassemblement national, tandis que 69 % des sympathisants Renaissance s’y opposent. Dans le paysage politique, le PS affirme vouloir accompagner le mouvement pour lui offrir un débouché politique de gauche; Olivier Faure a reconnu que les contours restent à préciser. Rhany Slimane, co-chef de file des municipales de Montpellier pour LFI, a fait part d’une préférence pour un mouvement spontané tout en respectant l’autonomie du groupe. Dans l’opposition, Edwige Diaz du Rassemblement national a estimé que le rôle du parti est d’apporter des réponses et non de crier dans un haut-parleur. Patrick Vignal, ex-député de l’Hérault, a évoqué qu’il y a « tous les éléments pour que ça pète dans un pays en colère et en dépression ». En revanche, le gouvernement reste peu communicant sur le sujet, à l’exception d’un refus de commenter exprimé par le garde des Sceaux.