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Bayrou convoque un vote de confiance le 8 septembre

by charles
France

Le Premier ministre François Bayrou a annoncé qu’il demanderait un vote de confiance à l’Assemblée nationale lors d’une session extraordinaire fixée au 8 septembre. Lors d’une conférence de presse, il a déclaré : « J’engagerai ce jour-là la responsabilité du gouvernement, sur une déclaration de politique générale, conformément à l’article 49-1 de notre Constitution ». Le geste intervient dans un contexte politique marqué par des dissensions entre partis et par l’incertitude autour de l’avenir du gouvernement.

Bayrou conférence de presse à Paris, 25 août 2025
Bayrou lors d’une conférence de presse à Paris, 25 août 2025.

À l’Assemblée, le vote de confiance fixé au 8 septembre

Le cadre prévu pour ce vote est l’article 49-1 de la Constitution, qui autorise le Premier ministre à engager la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale. Le chef du gouvernement a précisé qu’il procéderait au vote lors d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale, le 8 septembre. Dans ce cadre, le sort du gouvernement dépend de l’aptitude des partis à se rallier ou à s’opposer à la ligne défendue par Bayrou.

Selon les informations publiques, les alignements apparaissent incertains: le socle commun — la coalition autour du président et les Républicains — n’a pas encore publié de position unifiée, et les résultats du scrutin pourraient dépendre des abstentions et des votes individuels. « Le temps de la clarification, du courage politique et de l’intérêt général est venu. Dans ce moment de vérité, chacun devra assumer ses responsabilités. Les députés Démocrates le feront », a affirmé sur X le chef des députés du MoDem, Marc Fesneau.

Les positions des partis sur la confiance restent clivées. Le Rassemblement national et l’Union des droites ont annoncé leur opposition ferme, avec des déclarations qui évoquent la dissolution comme seule issue. « Nous voterons évidemment contre la confiance au gouvernement de François Bayrou. Seule la dissolution permettra désormais aux Français de choisir leur destin, celui du redressement avec le Rassemblement national », a écrit Marine Le Pen, et Jordan Bardella a ajouté : « Jamais le RN ne votera la confiance à un gouvernement dont les choix font souffrir le peuple français ». Par ailleurs, l’Union des droites a jugé inenvisageable d’accorder la confiance à une majorité macroniste, selon leurs dirigeants.

Réactions des partis et équilibres

Du côté de La France insoumise, Manuel Bompard affirme: « Les parlementaires insoumis voteront le 8 septembre pour faire tomber le gouvernement », une position reprise par Jean‑Luc Mélenchon et Mathilde Panot.

Le Parti communiste appelle aussi à un changement de cap: « Nous voulons un pacte d’avenir pour la France. Nous voulons un autre gouvernement », a déclaré Fabien Roussel.

Les Écologistes, par la voix de Marine Tondelier, assurent « ne pas avoir confiance dans ce Premier ministre qui porte un projet irresponsable aussi bien socialement qu’environnementalement. Ce vote de confiance (qu’il n’a pas fait en arrivant) est de fait une démission. Nous voterons contre ».

Du côté du Parti socialiste, Olivier Faure juge qu’« il est inimaginable » que les socialistes votent la confiance à François Bayrou, et certains élus réfléchissent à une abstention ou à une ligne commune tardive. Philippe Brun, député de l’Eure, a déclaré qu’il voterait « à titre personnel contre la confiance à François Bayrou » et que le PS se réunirait pour décider d’une position commune.

Au sein de l’alliance autour du socle et des Républicains, certains élus hésitent encore, les analyses évoquant une possible abstention ou une position nuancée. L’entourage d’Éric Ciotti insiste toutefois sur le fait qu’il est « naturellement inenvisageable d’accorder la confiance à un gouvernement et une majorité macroniste ». Enfin, l’évaluation des counts restants suggère que l’addition des votes contre pourrait atteindre un total autour de 330 députés, une éventualité qui mettrait en danger le maintien de Bayrou à Matignon.

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