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Le président américain Donald Trump a menacé la Russie de « conséquences graves » si elle entrave toute tentative de paix en Ukraine, tout en préparant un sommet préparatoire avec Vladimir Poutine qui pourrait être suivi d’une rencontre tripartite incluant le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le dossier, résumé par la formule clé « Trump Russie Ukraine », s’est renforcé après une réunion virtuelle entre M. Trump, M. Zelensky et des dirigeants européens depuis Berlin.
Menace de conséquences sévères
Trump n’a pas précisé la nature exacte des sanctions ou des mesures envisagées, mais il a averti que des sanctions économiques pourraient être appliquées si son entretien avec Poutine en Alaska, prévu vendredi, n’aboutit pas à des résultats.
Il a assuré aux journalistes que les répercussions « seront graves » si la Russie fait obstacle à un règlement. Cette mise en garde souligne la pression que Washington entend exercer pour pousser Moscou vers des concessions.
Sommet préparatoire et réunion tripartite possible
Trump a décrit la rencontre en Alaska comme un entretien « préparatoire » susceptible d’être suivi rapidement d’une réunion incluant Zelensky, selon les résultats obtenus avec Poutine.
Interrogé sur sa capacité à convaincre Poutine lors de l’entrevue, il a répondu « très probablement », en ajoutant qu’il connaît bien le dirigeant russe et qu’il s’est déjà entretenu avec lui à plusieurs reprises.
Réunion virtuelle et réactions européennes
La déclaration de Trump est intervenue après une réunion virtuelle qualifiée « de très bonne » par le président américain, à laquelle ont participé Zelensky et des dirigeants européens depuis Berlin.
- Volodymyr Zelensky a exprimé l’espoir que le thème central de la rencontre entre Trump et Poutine soit « un cessez‑le‑feu immédiat », tout en mettant en garde contre d’éventuelles tentatives de « tromperie » de la part de la Russie.
- Le Premier ministre britannique Keir Starmer a évoqué une « réelle » opportunité d’obtenir un cessez‑le‑feu grâce à l’engagement de Trump.
- Le président français Emmanuel Macron a souligné que « les questions territoriales appartenant à l’Ukraine ne peuvent pas être négociées que par le président ukrainien » et a indiqué qu’il n’existe pas, pour l’heure, de projet sérieux d’échange de territoires.
- Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a affirmé que les Européens et Donald Trump étaient « unis » dans leurs efforts pour mettre fin au conflit, ajoutant que « la balle est maintenant dans le camp de Poutine ».
Le chancelier allemand Friedrich Merz, qui a reçu Zelensky à Berlin, a aussi indiqué que l’Ukraine « est prête à discuter de questions territoriales » — sans pour autant reconnaître juridiquement l’annexion de certaines zones par la Russie.
Progression russe et évacuations
Sur le plan militaire, les forces russes ont réalisé ces derniers jours une avancée significative dans l’est de l’Ukraine, dans ce qui semble être une manœuvre visant à accroître la pression sur Kiev en vue d’un éventuel échange territorial.
Les unités russes auraient gagné plus de 110 kilomètres carrés supplémentaires le 12 août, un rythme de progression quotidien qui n’avait pas été observé depuis fin mai 2024. Habituellement, un tel gain territorial prenait plusieurs jours.
- Face à la détérioration de la situation, l’Ukraine a ordonné l’évacuation des familles d’environ dix localités proches du front oriental où les troupes russes ont avancé rapidement.
- Moscou a annoncé avoir pris le contrôle de deux villages dans la région de Donetsk : Nikanorivka et Soforov.
Ces développements militaires rendent l’issue des négociations et la tenue d’une rencontre tripartite d’autant plus urgentes pour les acteurs internationaux impliqués.