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Des centaines de manifestants ont bloqué dimanche plusieurs axes routiers en Israël et se sont rassemblés devant les domiciles de ministres, en réponse à un appel à la grève lancé par les familles des personnes détenues. L’objectif est de faire pression sur le gouvernement pour obtenir un accord d’échange de prisonniers avec le Hamas et accélérer le retour des otages détenus à Gaza.
Manifestations et blocages dans tout le pays
Les autorités et médias israéliens ont rapporté des rassemblements devant les maisons de plusieurs ministres, dont Yisrael Katz, Ron Dermer, Yoav Kisch et Yitzhak Wasserlauf.
- Les protestations se sont déroulées dans plus de 350 lieux.
- Des centaines d’universitaires de l’université de Tel-Aviv ont bloqué la route Mordechai Namir dans les deux sens pour réclamer la fin de la guerre et la libération des otages.
- Des manifestants ont fermé l’autoroute n°1 à l’entrée de Jérusalem et bloqué l’autoroute Ayalon près de Tel-Aviv.
Les images et messages partagés sur les réseaux sociaux montrent des pneus incendiés et des barrages affectant gravement la circulation (voir https://twitter.com/MarioNawfal/status/1956948043892154767).
Demande d’un échange de prisonniers et actions symboliques
Les familles des détenus ont annoncé plusieurs actions coordonnées pour maintenir la pression :
- Installation d’une tente de protestation à la frontière de Gaza où les familles affirment qu’elles dormiront et poursuivront leur lutte.
- Lancement d’un « flottille » sur le lac de Tibériade pour exiger la fin des hostilités et la libération de tous les captifs.
- Organisation de rassemblements, discours et événements dans la « salle des otages » à Tel-Aviv et ailleurs.
Les organisateurs avertissent que « le temps presse » pour les détenus et que l’inaction risque de coûter des vies. Ils déclarent qu’ils en ont assez des promesses et des délais et qu’ils comptent sur la mobilisation populaire pour ramener les otages chez eux.
Réactions policières et arrestations
La police israélienne a indiqué avoir procédé à l’arrestation de 35 personnes lors des manifestations, en lien notamment avec les blocages d’axes routiers et les actions de désobéissance civile.
Malgré les tensions, les manifestations ont été généralement de nature civile, centrées sur la pression politique et médiatique pour une solution d’échange.
Soutien public et sondage
Un sondage publié par le quotidien Maariv a mesuré l’attitude des Israéliens face à la grève :
- 16 % déclarent vouloir participer activement à la grève.
- 40 % ne participeront pas mais approuvent les objectifs des protestataires.
- 29 % ni ne participeront ni n’approuvent les objectifs.
Le mouvement a débuté à 7h00 locales et doit recevoir le soutien de centaines d’autorités locales et d’organisations. Plusieurs entreprises ont autorisé leurs employés à rejoindre l’initiative.
Calendrier et lieux de rassemblement
Les actions du jour comprenaient des cortèges, des prises de parole et des rencontres avec des familles d’otages et des survivants. Une grande manifestation était prévue plus tard devant le ministère de la Défense et sur la place Habima à Tel-Aviv.
Les organisateurs estiment que près de 50 Israéliens sont actuellement détenus à Gaza, dont environ 20 seraient vivants. Par ailleurs, leurs communicants rappellent que plus de 10 800 Palestiniens sont incarcérés dans les prisons israéliennes, et que des organisations de défense des droits ont signalé des cas de mauvais traitements et de négligence médicale.
Positions des familles et appels à l’escalade
Au matin du démarrage de la grève, les familles ont publié une déclaration affirmant que l’État « s’est arrêté parce qu’il ne peut plus continuer ainsi » et qu’elles ont payé un prix élevé. Elles ont insisté sur le besoin d’une action immédiate pour récupérer les détenus.
Des proches d’otages ont qualifié la journée « de simple commencement », annonçant leur détermination à intensifier la lutte jusqu’à obtenir un accord d’échange.
Contexte politique
La grève et les manifestations interviennent après l’appel des familles la semaine précédente au slogan « Dimanche, Israël s’arrête », destiné à forcer la conclusion d’un échange de prisonniers avec le mouvement islamiste Hamas.
Les événements mettent en lumière la pression sociale croissante sur le gouvernement pour concilier opérations militaires et négociations visant à ramener les otages détenus dans la bande de Gaza (voir https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/19/%D8%BA%D8%B2%D8%A9 et https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/2/10/%D8%AD%D8%B1%D9%83%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D9%85%D9%82%D8%A7%D9%88%D9%85%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%A5%D8%B3%D9%84%D8%A7%D9%85%D9%8A%D8%A9-%D8%AD%D9%85%D8%A7%D8%B3).
Éléments à retenir
- Des manifestations en Israël ont bloqué routes et artères majeures pour exiger un échange de prisonniers.
- Plus de 350 lieux de protestation ont été signalés, avec des actions symboliques et des barrages routiers.
- La police a arrêté 35 personnes et les familles prévoient de maintenir la pression par des campements et d’autres initiatives.
Les prochains jours seront déterminants pour l’évolution des négociations et la réponse du gouvernement aux appels des familles et de l’opinion publique.