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Moscovici appelle à un budget dans les temps avant le vote

by charles
France

Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, appelle à ce que la France adopte un budget dans les temps avant le vote de confiance prévu le 8 septembre à l’Assemblée nationale. « La France a besoin d’un budget dans les temps », a-t-il déclaré lors d’un passage sur LCI, rappelant la contrainte fixée par la Constitution et par les lois organiques de finances selon laquelle le Parlement doit disposer de 70 jours de débats. Il précise que « nous avons jusqu’au 15 octobre pour avoir un budget », soulignant que le calendrier est serré dans une assemblée fragmentée et qu’il faut « fabriquer un compromis ». L’ancien ministre insiste aussi sur le coût de la dette, qu’il décrit comme « Le vrai problème, c’est le coût de notre dette » et qui pourrait empêcher d’autres postes d’être financés.

Pierre Moscovici lors d une conférence budgétaire
Pierre Moscovici appelle à un budget dans les temps, avant le vote de confiance.

Avant le vote de confiance, Moscovici appelle à un budget dans les temps

La contrainte est rappelée : « qu’il y a une contrainte prévue par la Constitution et par les lois organiques de finances selon laquelle le Parlement doit disposer de 70 jours de débats », et « nous avons jusqu’au 15 octobre pour avoir un budget », affirme-t-il. Cette échéance est présentée comme une cale nécessaire pour éviter des retards et préserver la stabilité des finances publiques. Dans ce contexte, Moscovici souligne l’importance d’un compromis capable de franchir les obstacles parlementaires sans sacrifier les priorités.

Face à une Assemblée nationale fragmentée, il insiste sur la nécessité de « fabriquer un compromis ou une majorité de non censure », afin d’éviter un blocage budgétaire et de garantir la continuité des services publics.

Dans ce cadre, l’ancien ministre répète que « cela ne peut pas être le budget dont rêve la droite, ça ne peut pas être le budget dont rêve la gauche, ça ne peut pas être le budget dont rêvent les autres », et il invite à regarder les équilibres et les coûts sans céder aux sirènes des partitions partisanes.

Il rappelle aussi les enjeux macroéconomiques et la nécessité d’un cadre budgétaire responsable, afin de préserver la confiance des marchés et éviter une flambée du coût de la dette, qui pèsera sur les ménages et les finances publiques.

Il rappelle également l’enjeu budgétaire mis en avant par François Bayrou, afin d’améliorer l’équilibre budgétaire, sans détailler les mesures, et souligne que l’objectif est de préserver la stabilité macroéconomique pendant la période de négociation.

Dette et marges budgétaires: un enjeu central

Selon Moscovici, la dette publique française représente près de 114% du PIB, ce qui place la France parmi les dettes les plus lourdes de la zone euro, derrière la Grèce et l’Italie.

Il précise que « notre dette, contrairement à d’autres, notamment la dette italienne ou japonaise, est détenue majoritairement par des étrangers, à 53 ou 55% », ce qui influence le coût du financement et peut influencer les choix budgétaires.

« Les conséquences pour les Français, c’est qu’on ne peut pas faire le reste. Si vous remboursez 100 milliards d’euros par an (…) l’action publique se trouve étranglée », a-t-il poursuivi, soulignant que le coût de la dette peut limiter les marges de manœuvre et les priorités publiques.

Pour autant, pas de scénario catastrophe selon M. Moscovici : « parce que nous gérons bien notre dette, que nous appartenons à la zone euro et que nous avons des impôts qui rentrent », a-t-il déclaré, tout en ajoutant que le poids de la dette exige de rester vigilant et de sécuriser les finances publiques.

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