Des manifestations violentes se poursuivent en Indonésie, et le président Prabowo Subianto les a dénoncées en les qualifiant de «de la trahison et du terrorisme» au cours d’un discours au palais présidentiel de Jakarta. Il a rappelé que le droit de réunion pacifique doit être respecté et protégé, tout en avertissant que des actes illégaux peuvent relever de la trahison et du terrorisme.
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Prabowo Subianto dénonce les manifestations et appelle au respect de l’État
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«Le droit de réunion pacifique doit être respecté et protégé. Mais nous ne pouvons nier qu’il existe des signes d’actions illégales, voire contraires à la loi, qui relatent même de la trahison et du terrorisme», a-t-il déclaré dans un discours prononcé au palais présidentiel de Jakarta. Il a également affirmé que les autorités interviendraient pour protéger les citoyens lorsque des actes violents se produisent.
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Selon les médias, une vidéo devenue virale montre une camionnette de police écrasant et tuant un jeune chauffeur de moto-taxi jeudi à Jakarta, ce qui a attisé les tensions. Le président a promis une enquête «transparente» sur la mort de cet homme de 21 ans, alors que sept agents de police ont été arrêtés.
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Dans le sud, Makassar a été touchée par des violences et des incendies; trois personnes sont mortes vendredi lors d’un affrontement dans un bâtiment public. Aux incidents se sont ajoutés des pillages de maisons de députés et de la ministre des Finances. Sjafrie Sjamsoeddin, le ministre indonésien de la Défense, a assuré que «Les officiers n’hésiteront pas à prendre des mesures fermes contre les émeutiers et les pillards qui ont pénétré dans des zones privées ou des institutions de l’Etat».
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Épisodes violents et chiffres: quelles suites pour les manifestations?
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Les protestations, déclenchées lundi contre les bas salaires et les avantages des députés, se sont étendues à plusieurs villes de l’archipel, avec des pertes matérielles et des blessures signalées. Les autorités insistent sur le fait que l’État doit garantir l’ordre et la sécurité des citoyens tout en condamnant les actes violents et les destructions.
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Par ailleurs, l’AFP relate des violences similaires à Guayaquil, en Equateur, où les gangs orchestrent extorsions et meurtres, et où plus de 5 200 homicides ont été recensés en 2024 et 2025 selon Insight Crime; la situation locale illustre la multiplicité des défis sécuritaires dans le monde.