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La décision de Washington de suspendre l’octroi de visas aux Palestiniens a provoqué une vive polémique et soulève des questions sur la portée et les motifs de cette mesure. Cette suspension, qualifiée par certains d’inédite, marque un durcissement des règles d’accès aux États-Unis et alimente les inquiétudes autour de la politique américaine au Moyen-Orient. Le dossier est désormais au cœur d’un débat public intense autour de la suspension visas Palestiniens.
Ce que prévoit la mesure
Selon des responsables cités par le New York Times, la décision met en œuvre une directive du département d’État interdisant aux Palestiniens de se rendre aux États-Unis pour plusieurs motifs précis.
- Fonctions diplomatiques officielles.
- Voyages d’affaires.
- Traitement médical.
- Études.
- Visites familiales.
Ces restrictions visent les titulaires de passeports délivrés par l’Autorité palestinienne et constituent, selon les autorités américaines, une application des règles existantes en matière d’immigration.
Exceptions et mécanisme de révision «G-221»
La mesure n’affecte pas les Palestiniens qui possèdent une double nationalité et utilisent un autre passeport pour voyager, ni ceux qui ont déjà obtenu un visa auparavant.
Pour refuser ou retarder des visas, l’administration américaine a recouru à une disposition rarement utilisée, dite «G‑221» de la loi sur l’immigration et la nationalité. Cette disposition permet :
- de lancer une révision supplémentaire du dossier du demandeur ;
- de demander des pièces ou informations complémentaires ;
- de prolonger l’instruction avant une décision finale.
Mesure antérieure concernant Gaza
Deux semaines avant cette annonce, le département d’État avait déjà suspendu tous les visas de visite pour les personnes issues de la bande de Gaza se rendant aux États-Unis pour des soins médicaux.
Cette suspension temporaire a été présentée comme en attente d’une révision complète et détaillée du processus d’octroi de visas pour les habitants de Gaza.
Réactions sur les réseaux sociaux
Le recours à la disposition G‑221 contre des personnes de nationalité palestinienne à part entière a suscité de nombreuses réactions sur les plateformes numériques, selon le programme «شبكات» (Réseaux) diffusé le 1er septembre 2025.
Parmi les commentaires relevés :
- Najib a écrit : «Jusqu’à quand cette haine et ce crime contre le peuple palestinien ? Qu’ont fait les Palestiniens à l’Amérique pour subir une telle persécution ?»
- Jamal a estimé que la décision pourrait annoncer de nouvelles pressions sur tous les Arabes, quels que soient leurs positionnements politiques, et a conseillé à ceux qui le peuvent de «se préparer à partir».
- Murad a affirmé que la démarche américaine s’inscrivait selon lui «dans des plans israéliens visant l’éradication de l’Autorité palestinienne et l’annexion de la Cisjordanie occupée».
- Arabi a qualifié la mesure d’extension de l’agression américaine contre le peuple palestinien, citant le soutien à l’occupation totale de Gaza et le feu vert donné, selon lui, à l’annexion de larges pans de la Cisjordanie.
La justification officielle américaine
La Maison Blanche et le département d’État ont défendu ces décisions par la voix d’un porte-parole du département d’État. Celui-ci a indiqué que l’administration prenait «des mesures concrètes en conformité avec la loi américaine et la sécurité nationale» concernant les restrictions et annulations de visas pour les titulaires de passeports de l’Autorité palestinienne.
Les autorités américaines insistent sur le caractère légal et sécuritaire de leurs démarches, alors que de nombreux observateurs et représentants de la société civile dénoncent une stigmatisation collective et s’interrogent sur les conséquences humanitaires et diplomatiques de ces choix.