La rentrée des enseignants en France met en lumière à la fois le travail d’été dans les écoles et les défis structurels qui accompagnent l’année scolaire. Selon plusieurs sources, des travaux et des projets locaux ont été présentés pour préparer la rentrée, tandis que les pénuries de personnel restent au cœur des préoccupations nationales. Entre les initiatives locales et les chiffres cités par les syndicats, le paysage éducatif s’organise autour de l’année qui s’ouvre.
À la pré-rentrée des enseignants, l’organisation et les travaux d’été au menu
Dans la commune de Floure, le maire Pierre Micheau a rencontré l’équipe enseignante pour faire le point sur les travaux réalisés durant l’été, l’état des locaux et les perspectives pédagogiques pour l’année à venir. Cette rencontre a été l’occasion d’échanger sur les idées et propositions afin de préparer collectivement l’année scolaire.
Parallèlement, la journée de pré-rentrée des personnels, décrite comme l’occasion de présenter les évolutions résultant des réformes éventuelles et d’accueillir les nouveaux collègues, a été mise en avant comme un temps favorisant l’intégration et le travail en équipe. Les enseignants découvrent leur emploi du temps et peuvent échanger avec leurs nouveaux collègues, afin de préparer, dans les meilleures conditions, la rentrée de tous.
Pénuries et enjeux pour l’année scolaire
Sur le plan national, le Snes-FSU annonce des chiffres qui relèvent les difficultés d’effectifs dans les collèges et lycées. Il affirme que près de 73 % des établissements disposent d’une équipe pédagogique incomplète, et qu’au moins un enseignant manque dans 55 % des collèges et lycées publics. Des postes manquent aussi ailleurs : 12 % des établissements n’auraient pas d’accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), 13,2 % d’un psychologue de l’Éducation nationale (PsyEN), 8,8 % d’un CPE et 11,1 % d’un AED, selon le syndicat.
La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, avait indiqué le 1er septembre qu’il manquait « l’équivalent de 2 500 professeurs » pour cette rentrée des classes. Elle a ajouté que « 99,9 % des postes sont bien pourvus dans le premier degré » et que l’on retrouvait « quasiment pas de postes non pourvus dans le second degré ».
Le Snes-FSU dénonce : « Un renoncement scandaleux ». Le syndicat précise bien que ces pénuries touchent les académies de tout le territoire et rappellent que des dizaines de milliers d’élèves ont commencé l’année sans professeur, perdant des heures de cours. « Ce chiffre est révélateur de la pénurie de personnels, quel que soit leur métier. À l’heure où la jeunesse va mal, qu’elle grandit dans un monde où la complexité croissante, où elle a besoin de plus d’adultes, le manque de personnels d’enseignement, AESH, d’éducation ou d’orientation est désastreux », poursuit le syndicat.
Pour appuyer ces conclusions, le Snes-FSU précise que l’enquête, menée entre le 29 août et le 3 septembre auprès de responsables de sections dans 1 005 établissements, montre une image marquée par des difficultés récurrentes dans l’ensemble des académies.
En parallèle, les premières analyses locales, comme celle décrite dans la pré-rentrée, soulignent l’importance de la santé mentale des élèves et de l’accompagnement des jeunes dans les situations difficiles, un point que le syndicat évoque dans le cadre des questions d’effectifs et d’accompagnement.