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A69 : inauguration dans un an malgré les recours

by charles
France

Le chantier de l’A69, autoroute contestée entre Toulouse et Castres, repart à plein régime dans le Tarn, avec l’objectif affiché d’une finalisation dans une année. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a affirmé que l’inauguration pourrait intervenir « dans une grande année, environ 12 à 13 mois supplémentaires », et que l’État et le concessionnaire Atosca s’inscrivent dans le cadre de décisions de justice encore à venir. À ce stade, Atosca avance que près de 800 personnes travaillent sur le site et que 320 engins sont mobilisés. La reprise intervient après l’arrêt provoqué par une décision de justice et des recours des opposants.

Dans le Tarn, reprise des travaux et calendrier

Le ministre a réaffirmé l’objectif, « Objectif : si la cour administrative d’appel de Toulouse le permet, terminer d’ici un an cette autoroute », et a rappelé que la reprise est menée par Atosca. Martial Gerlinger, directeur général d’Atosca, a déclaré : « Je suis là pour respecter un contrat, pour livrer une autoroute attendue sur ce territoire et je suis là bien entendu pour respecter les décisions de justice et je n’ai rien d’autre à dire à ce sujet ». « Ça fait deux mois et demi qu’on travaille, avec quasiment le même effectif que celui du moment de l’arrêt, on est à 800 personnes qui travaillent sur le chantier, 320 engins, (…) on a tout fait pour que rapidement on fasse revenir le personnel de toute la France », a ajouté M. Gerlinger. 80% des ouvrages d’art et 60% des terrassements avaient été réalisés selon la préfecture du Tarn, qui rappelle que le chantier vise à désenclaver le Tarn et à se substituer partiellement à la route nationale 126, jugée particulièrement accidentogène.

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Chantier de l’A69 dans le Tarn lors de la reprise des travaux.

Les recours et l’équilibre entre justice et calendrier

Depuis le printemps 2023 et les premiers coups de pioche sur ce chantier visant à créer 53 km de voie rapide entre Castres et Toulouse, la contestation a pris différentes formes: manifestations, grèves de la faim, occupations d’arbres au cœur de zones à défendre (ZAD), ou encore recours juridiques. Fin février, le tribunal administratif de Toulouse avait jugé qu’il n’y avait pas de « raison impérative d’intérêt public majeur » (RIIPM) justifiant l’impact environnemental, ce qui avait conduit à un arrêt des travaux. Mais en mai, la cour administrative d’appel avait fait droit à une demande de reprise présentée par l’État et le futur concessionnaire. « Je pense et j’espère que la cour administrative d’appel a compris l’intérêt de ce projet et que tout a été fait dans les règles », a déclaré le ministre, et « Nous respecterons bien sûr les prochaines décisions de justice et nous espérons que ces décisions de justice seront respectées également par les opposants du projet, qu’ils accepteront : on est dans un Etat de droit, quelle que soit la décision, il faut la respecter », a ajouté le ministre. Le collectif d’opposition La Voie est Libre a dénoncé « une tentative de mettre la pression sur la cour administrative d’appel » et « des propos incohérents sur l’avancée du chantier ». Début juillet, plusieurs centaines de personnes s’étaient encore rassemblées dans le Tarn pour une « turboteuf » contre l’autoroute.

Répercussions et perspective d’inauguration

Le 5 septembre, lors d’une visite dans le Tarn, le ministre a réaffirmé l’objectif d’une inauguration « dès 2026 » et a confirmé une reprise « à plein régime, avec près de 800 personnes et 320 engins mobilisés ». La préfecture du Tarn a publié des chiffres plus précis: 80% des ouvrages d’arts et 60% des terrassements réalisés à ce stade. Face à ces annonces, le collectif d’opposition a réaffirmé son scepticisme sur l’avancée réelle du chantier et a renouvelé ses critiques sur les méthodes de communication des autorités locales. Le chantier vise à désenclaver le Tarn et à remplacer, en partie, la route nationale 126.

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Chantier A69 près de Toulouse, selon les images locales.

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