La démission de François Bayrou est actée après le vote de défiance des députés et l’annonce d’un remaniement potentiel. Selon les prévisions, le Premier ministre devrait remettre sa démission au président Emmanuel Macron après neuf mois à Matignon. Le gouvernement a déclenché l’article 49.1 de la Constitution, une étape déterminante qui ouvre une période d’incertitude politique. D’autres sources évoquent l’application de l’article 50, ce qui illustre des interprétations divergentes dans les contours juridiques de la chute du gouvernement. Par-delà le contexte parlementaire, des rassemblements et des initiatives citoyennes se dessinent, avec des pots de départ prévus dans plusieurs villes et une mobilisation qui se profile pour le 10 septembre.
Des rassemblements organisés en Charente-Maritime après l’annonce de la démission
En Charente-Maritime, des rassemblements sont annoncés pour ce lundi: Rochefort à 18 h devant la mairie, Saintes à 18 h devant l’hôtel de ville, et La Rochelle à 20 h sur la place de l’Hôtel-de-Ville, avec une assemblée générale à partir de 18 h pour préparer la journée du 10 septembre. Ces initiatives s’inscrivent dans la dynamique nationale des pots de départ et s’inscrivent en soutien à une mobilisation plus large appelée Bloquons tout.
Des actions symboliques et rassemblements dans plusieurs villes
À Quimper, l’idée de l’action s’est manifestée par une distribution de tracts et un concert de casseroles devant la préfecture du Finistère; un porte-voix a exprimé que « Le 8, c’est un début ; le 10, on continue », selon les participants.
À Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), environ une trentaine de personnes se sont réunies autour d’une table pour « trinquer au départ de François Bayrou ». Éliane, retraitée, espère « voir partir Macron, aussi ». « Le meeting du jour serait parti de discussions sur les réseaux sociaux. Ni porte-parole, ni chef, il se veut horizontal. Le mot d’ordre, c’est : aujourd’hui Bayrou, demain Macron, peut-être la révolution », explique le militant écologiste.
À Digne-les-Bains, ce lundi soir, un pot de départ en petit comité réunit une quinzaine de personnes issues des métiers du social et de la vie associative. Des regards croisés sur le sentiment d’injustice et sur la redistribution des cartes ont été évoqués.
En parallèle, des voix publiques se sont exprimées sur les conséquences politiques. Philippe Tabarot, ministre azuréen, a déclaré: « La représentation nationale s’est exprimée clairement. Je suis triste pour mon pays. Nous risquons d’entrer dans une période d’instabilité, voire de trouble, avec les deux journées de mobilisation des 10 et 18 septembre qui se profilent ».