Après la chute du gouvernement de François Bayrou à l’Assemblée nationale, l’ex‑Premier ministre a remis sa démission au chef de l’État Emmanuel Macron. L’Elysée affirme qu’un nouveau Premier ministre sera nommé dans les « tout prochains jours » et balaye d’avance les options réclamées par une partie des oppositions, notamment la dissolution ou la démission du président. Cette mise en œuvre rapide de la succession atteste d’une exigence de clarté politique, alors que les noms circulent et que les responsables de droite, comme Bruno Retailleau, appellent à l’urgence. Xavier Bertrand affirme même que le choix est arrêté, alors que d’autres voix restent plus prudentes. La piste Sébastien Lecornu est régulièrement évoquée comme une solution possible pour constituer un nouveau gouvernement, selon les observations des acteurs politiques et médiatiques.
Qui pour remplacer François Bayrou au poste de Premier ministre ?
Après la démission de Bayrou, Emmanuel Macron doit désigner un nouveau Premier ministre dans les tout prochains jours, selon l’Elysée. L’annonce rapide est présentée comme une réponse à l’exigence de continuité et à la pression politique, les oppositions ayant évoqué la dissolution ou la démission du président comme options de sortie de crise. Plusieurs noms circulent autour de Matignon, mais un profil se dégage selon les premiers regards: Sébastien Lecornu, ministre des Armées, serait en bonne position pour devenir chef du gouvernement, un scénario fréquemment évoqué ces derniers mois.
Bruno Retailleau, président des Républicains, met en avant l’urgence de pourvoir le poste et affirme qu’ »il ne doit pas y avoir de pouvoir vacant » à la veille du mouvement social et avant la mobilisation du 18 septembre. Dans ce contexte, Xavier Bertrand a déclaré que le choix était arrêté, lors d’une réunion du comité stratégique des LR, et a rappelé que le profil Lecornu est au cœur des discussions. Cette tonalité témoigne d’unfront politique autour d’un nom perçu comme capable d’allier proximité avec la droite et capacité à négocier avec des partenaires divers.
Issu de l’UMP, Lecornu est décrit comme un proche d’Emmanuel Macron et régulièrement présenté comme capable de négocier un accord de non-censure avec le Rassemblement national, selon les analyses des observateurs. Son éventuelle nomination serait interprétée comme une manière de sécuriser une base parlementaire tout en évitant une rupture brutale avec des alliés historiques, une option qui intéresse les responsables qui veulent préserver une certaine stabilité institutionnelle.
La piste Lecornu et les répercussions politiques
La piste Lecornu continue d’alimenter les débats et les spéculations autour du calendrier politique. Ceux qui soutiennent cette hypothèse soulignent qu’elle permettrait à Macron de disposer d’un exécutif capable de mener les réformes dans un contexte mouvant, tout en préservant des canaux de dialogue avec la droite. Toutefois, d’autres voix insistent sur le fait que le choix demeure suiveur des négociations internes et des arbitrages qui restent à faire dans les semaines à venir.
Concrètement, la configuration Lecornu — proche du président et doté d’un profil opérationnel — serait susceptible d’engager une phase de gouvernement à composition spécifique, tout en évitant des ruptures trop visibles avec les partenaires historiques. Dans ce cadre, le calendrier et les engagements pris par le président et ses alliés seront déterminants pour l’équilibre des forces à l’Assemblée et pour les réactions publiques, qui resteront surveillées de près jusqu’à l’annonce officielle.