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Des experts climatiques tirent la sonnette d’alarme : le Mondial 2026, prévu aux États‑Unis, au Canada et au Mexique, pourrait être le dernier organisé en Amérique du Nord si des mesures urgentes ne sont pas prises face à la canicule. Un rapport récent montre que plusieurs stades projetés pour la compétition dépassent déjà des seuils considérés comme dangereux pour la santé des joueurs et des spectateurs.
Constat principal du rapport
Le rapport intitulé « Stades en péril », publié mardi par Football for the Future, Common Goal et Jupiter Intelligence, dresse un bilan préoccupant.
- Dix des seize stades prévus pour la Coupe du Monde 2026 dépassent déjà le seuil de sécurité fixé par la FIFA pour les pauses hydratation (32 °C).
- Dans dix stades, les températures atteignent régulièrement 35 °C, valeur que les scientifiques considèrent comme le seuil maximal d’adaptation humaine.
- Si rien n’est fait, près de 90 % des stades nord‑américains devront s’adapter aux vagues de chaleur d’ici 2050.
- Tous les terrains amateurs analysés sont déjà exposés à des risques climatiques graves.
Expérience lors de la Coupe du Monde des clubs
La hausse extrême des températures observée pendant la Coupe du Monde des clubs a ravivé les inquiétudes quant à la tenue du Mondial 2026 dans de bonnes conditions sanitaires.
La FIFA a mis en place des pauses pour se réhydrater et des mesures d’atténuation de la chaleur. Malgré cela, entraîneurs et joueurs ont dénoncé la fréquence des coups d’envoi en pleine après‑midi, exposant les équipes au soleil direct.
Neuf des seize villes hôtes envisagées pour 2026 présentent des conditions jugées « extrêmement dangereuses » pour le risque de maladies liées à la chaleur. La Fédération internationale des joueurs professionnels (FIFPro) a annoncé qu’elle chercherait des moyens plus efficaces pour protéger les joueurs.
Témoignages et appels à l’action
Plusieurs joueurs ont exprimé leur inquiétude face à la détérioration des conditions climatiques.
Juan Mata, champion du monde 2010, a déclaré : « En tant qu’Espagnol, je ne peux pas ignorer la crise climatique. Nous la vivons plus que jamais, entre vagues de chaleur inédites et inondations comme celles de Valence. Le football a toujours uni les peuples, mais il nous rappelle aussi ce que nous risquons de perdre si nous n’agissons pas. »
Le premier attaquant allemand Serge Gnabry a insisté sur la santé des joueurs : « Même pour des professionnels comme nous, les conditions de jeu deviennent de plus en plus dures. Jouer par de telles températures est dangereux. Le football est bien plus qu’un jeu : c’est une force d’unité et d’espoir, mais il nous montre aussi ce que l’on pourrait perdre si la crise climatique perdure. Il est temps d’agir. »
Contexte et précédents
Le cas du Mondial 2022 au Qatar, organisé en décembre pour éviter les très fortes chaleurs estivales, illustre déjà les adaptations nécessaires face à des températures extrêmes.
Les conclusions du rapport posent la question de l’avenir du Mondial en Amérique du Nord et appellent à des mesures structurelles pour adapter les infrastructures et protéger joueurs et spectateurs.
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