À Villefranche-de-Panat, le tournage du court métrage Bestiale(s) Coquelicot(s) met en lumière des violences sexuelles et privilégie une démarche collective portée par l’association Sine Cure et l’équipe locale. Balthazar del Toro, comédien et réalisateur débutant, conduit ce projet ambitieux dont la post-production est prévue en janvier et qui vise les festivals francophones en 2026. Le lac de Villefranche-de-Panat sert de décor emblématique et le projet bénéficie d’un soutien local tout au long de sa conception. Une cagnotte en ligne est ouverte jusqu’au 3 octobre pour soutenir le financement.
À Villefranche-de-Panat, décor d’un court métrage engagé
Le scénario, écrit en quelques semaines à la suite d’un stage au Kino Kabaret à Montpellier, s’ancre dans un sujet fort: les violences sexuelles. Le message est simple : la violence n’est pas une solution. En revanche, l’amour en est une.
Le film met en scène deux femmes, Coquelicot et Molly, marquées par des traumatismes, dont les destins croisent ceux de quatre hommes en quête d’adrénaline, entre bals et soirées. Le tournage « rock’n’roll » se déroule du 6 au 14 septembre. Intempéries, réécriture de dernière minute et solidarité locale ont rythmé la production, portée par l’association ruthénoise Sine Cure, jusqu’ici connue pour ses projets musicaux. « L’association Toac nous a sauvé la mise en nous prêtant ses locaux. »
Une quinzaine de personnes – caméramans, ingénieur du son, maquilleuse, technicien de la lumière, acteurs – sont mobilisées. « Un projet artistique, c’est avant tout une aventure collective », insiste Balthazar del Toro. La post-production devrait s’achever en janvier prochain. L’ambition est claire : présenter le court métrage dans les festivals nationaux et internationaux francophones en 2026 « pour montrer le travail des équipes et susciter de futures opportunités dans les carrières professionnelles ».
Le choix de Villefranche-de-Panat s’imposait pour le réalisateur : « J’ai travaillé plusieurs années en tant que surveillant de baignade. J’ai eu le temps d’observer ce lac. En faisant découvrir le lieu à mon neveu il y a quelques semaines, ça a été une évidence. » Des images aériennes mettront en valeur ce décor, emblématique pour Balthazar del Toro. Déjà tourné vers l’avenir, il prépare l’écriture d’un second court métrage, prévu pour 2027. « J’ai toujours voulu écrire des scénarios mais je me sentais dans l’incapacité. Maintenant, et grâce à mon stage à Montpellier, je sais que je peux raconter une histoire. »
Jusqu’au 3 octobre, il est possible de soutenir le projet à travers une cagnotte en ligne.
Tournage, soutien local et perspectives
Le tournage bénéficie du soutien logistique des acteurs locaux et des structures associatives, notamment l’association Toac qui prête des locaux pour les répétitions et les répétitions techniques. Une quinzaine de personnes travaillent sur le projet, et l’objectif est de présenter Bestiale(s) Coquelicot(s) dans des festivals nationaux et internationaux francophones en 2026 afin de mettre en valeur le travail des équipes et d’ouvrir des opportunités professionnelles.