Le Népal est confronté à une nouvelle crise politique après la démission du chef du gouvernement et l’arrivée d’une Première ministre intérimaire, Sushila Karki. Des violences à Katmandou ont fait de nombreuses victimes et le pays cherche une voie menant à des élections prévues en 2026. Sushila Karki a déclaré que son gouvernement n’occuperait le pouvoir que brièvement et qu’il s’emploierait à répondre aux revendications des manifestants, notamment de la génération Z. Le pays est confronté à une période de tension alors que les autorités tentent de rétablir le dialogue et de préparer la transition démocratique.
À Katmandou, Sushila Karki prend les rênes et promet des mesures
Nommée après des négociations et reconnue pour son indépendance, Sushila Karki a pris ses fonctions vendredi. « Nous devons travailler en accord avec la pensée de la génération Z », a-t-elle déclaré dans ses premières déclarations publiques, et « Ce que ce groupe réclame, c’est la fin de la corruption, une bonne gouvernance et l’égalité économique », a exposé l’ancienne présidente de la Cour suprême, âgée de 73 ans. « Vous et moi devons être déterminés à atteindre cet objectif », a-t-elle ajouté.

Elle a ensuite rappelé que le gouvernement intérimaire ne restera pas en place longtemps et qu’un calendrier électoral clair est attendu. « ne (resteraient) pas pas plus de six mois », et des élections législatives sont prévues le 5 mars 2026, après la dissolution du Parlement, selon le secrétaire en chef du gouvernement, Eaknarayan Aryal. Le bilan des violences s’élève à 72 morts et 191 blessés, selon les chiffres avancés par les autorités.
Le président Paudel a déclaré samedi qu’« une solution pacifique avait été trouvée à l’issue d’un processus difficile ». Il a qualifié la situation de « très difficile, compliquée et grave » pour le Népal et a lancé un appel à tous pour tirer le meilleur parti de l’opportunité afin de préparer les élections et une transition stable.
Bilan des violences et calendrier électoral
Dans le cadre du bilan, les chiffres avancés par le gouvernement provisoire indiquent que les violences ont entraîné la mort d’au moins 72 personnes, avec 191 blessés, un chiffre qui a été révisé à la hausse par le secrétaire en chef du gouvernement lors d’un point officiel. Les manifestations, déclenchées par le mécontentement face à la corruption et à la gestion publique, ont marqué un tournant dans une période de transition politique et sociale.
Sur le plan international, les félicitations et les appels à la stabilité ont été répandus, notamment de la part de l’Inde et de la Chine, qui veulent voir le Népal progresser vers des élections démocratiques et transparentes. Dans ce contexte, Sushila Karki a réaffirmé son engagement à travailler pour les intérêts du pays et pour une transition démocratique ordonnée.

Face à la crise, les observateurs soulignent l’importance d’un cadre politique stable et de mesures économiques ciblées pour répondre aux attentes de la génération Z et éviter une radicalisation durable, tout en respectant les délais démocratiques et le calendrier électoral fixé pour 2026.