Le projet touristique de Tony Parker dans le Vercors rejeté

Le préfet de l’Isère a rejeté, lundi, le grand projet touristique porté par Tony Parker à Villard-de-Lans, dans le Vercors. L’arrêté précise que le dimensionnement est jugé « excessif » et que des incertitudes sur l’impact environnemental, social et économique pèsent sur l’opération, lancée en 2019 pour une résidence hôtelière quatre étoiles, des commerces et un pôle d’activités indoor, pour 88,5 millions d’euros. Les services de l’État estiment ne pas disposer « d’éléments probants, complets et suffisamment consolidés pour évaluer de manière fiable les effets et les impacts environnementaux, sociaux et économiques » de l’opération, et ont relevé que 80 % des réponses à une consultation publique étaient « contre » le projet.

Villard-de-Lans et l’Isère: rejet du projet porté par Tony Parker

Selon un arrêté publié lundi, le préfet coordinateur du Massif des Alpes a rejeté la demande d’autorisation du projet lancé en 2019 pour créer une résidence hôtelière quatre étoiles, des commerces et un pôle d’activités indoor, d’un budget de 88,5 millions d’euros. Dans l’arrêté, le texte rappelle « les incertitudes persistantes sur la disponibilité et la gestion de la ressource en eau » et « la sous-estimation des émissions de gaz à effet de serre », tout en indiquant le « dimensionnement manifestement excessif au regard de l’offre actuelle et de l’équilibre en matière de ressources naturelles ». L’autorité souligne aussi que la demande est rejetée « en l’état du dossier déposé ».

Il est possible de faire appel de la décision dans un délai de deux mois, ou de déposer une nouvelle demande d’autorisation « sur les bases d’un projet remanié et amélioré ».

Développé et modifié depuis le rachat en 2019 de la Société des remontées mécaniques de Villard-de-Lans et de Corrençon (SEVLC) par Tony Parker, via son groupe Infinity Nine, le projet avait déjà fait l’objet d’une consultation publique dont les résultats ont été publiés la semaine précédente: sur environ 3 450 participations recueillies, près de 80 % des réponses impliquaient un positionnement « contre ».

Chiffres clés et motifs invoqués

• Budget estimé à 88,5 millions d’euros.
• Surface de plancher envisagée: 17 597 m2 dont 8 397 m2 dédiés à 99 suites‑appartements touristiques pouvant contenir jusqu’à 700 lits.
• Le projet situerait le site au pied du domaine skiable d’une station familiale des Alpes, entre 1 050 et 2 050 mètres d’altitude.
• Consultation publique: environ 3 450 participations, près de 80 % des réponses « contre ».
• Conclusion de la préfecture: absence d éléments probants, complets et suffisamment consolidés pour évaluer efficacement les effets et les impacts.
• Voie de recours et éventuelle refonte: appel possible sous deux mois; nouvelle demande « sur les bases d’un projet remanié et amélioré ».

Perspectives et suites possibles

La décision ouvre la voie à un appel devant les autorités compétentes dans le délai de deux mois, ou à l’envoi d’un dossier remanié qui répondrait aux préoccupations environnementales et économiques exprimées par la préfecture. Le dossier, développé et modifié depuis le rachat par Tony Parker, a fait l’objet d’une consultation publique dont les résultats ont été publiés récemment, et la suite dépendra des propositions de révision qui pourraient être présentées par le porteur du projet.