Table of Contents
Le contre-budget d’Éric Ciotti propose 120 milliards d’euros d’économies, ciblant notamment l’immigration, la politique sociale et la contribution de la France au budget européen ; le chef du groupe l’Union des droites pour la République a transmis ce plan au Premier ministre Sébastien Lecornu avant une rencontre prévue à Matignon.
Détails du contre-budget d’Éric Ciotti et économies proposées
Une proposition supplémentaire est ainsi déposée sur la table budgétaire : Éric Ciotti, député des Alpes‑Maritimes et président du groupe parlementaire l’Union des droites pour la République (UDR), a adressé jeudi 18 septembre au Premier ministre Sébastien Lecornu un courrier présentant un contre-budget visant à « réaliser 120 milliards d’euros d’économies structurelles, non par une hausse des impôts mais par une remise en ordre profonde de nos finances publiques ». Le document a été transmis avant une rencontre entre les deux hommes, prévue à la mi‑journée à Matignon.
Selon le courrier cité, ces économies doivent être obtenues « non par une hausse des impôts » mais par des « remises en ordre » ciblées. Le contre‑budget se veut ainsi nettement plus ambitieux que certaines propositions précédentes : il représenterait près de trois fois les économies de 44 milliards d’euros figurant dans les propositions budgétaires portées par François Bayrou, que l’Assemblée nationale a fait tomber le 8 septembre.
Principales pistes évoquées
Dans son courrier, Éric Ciotti détaille plusieurs axes pour atteindre l’objectif de 120 milliards d’euros :
- « mettre fin aux abus liés à l’immigration » ;
- transformer l’aide médicale d’État (AME) « en dispositif d’urgence strictement limité » ;
- réduire la contribution française au budget européen et l’aide au développement ;
- « réformer en profondeur nos politiques sociales » ;
- moderniser l’assurance‑chômage et la formation professionnelle.
Ces propositions sont présentées comme des mesures structurelles visant la réduction des dépenses publiques plutôt que l’augmentation des recettes. Le courrier associe explicitement ces orientations à une volonté de remise à plat des politiques de dépenses.
Cadre politique et contraintes posées
Éric Ciotti, allié du Rassemblement national et candidat aux municipales à Nice en mars, fixe également des « lignes rouges claires et non négociables » pour ce projet budgétaire. Il y énumère notamment son exigence qu’il n’y ait aucune augmentation des prélèvements obligatoires, aucune désindexation des retraites et aucune diminution de la prise en charge des soins et des médicaments.
Le courrier rappelle aussi l’affinité affichée par Éric Ciotti pour certaines figures politiques étrangères : l’article rappelle qu’il ne cache pas sa sympathie pour le président argentin Javier Milei, présenté comme « ultralibéral » et élu en promettant de réduire drastiquement la dépense publique.
Matignon reçoit ce courrier dans un contexte de débats politiques intenses sur l’économique et le social. La rencontre entre Éric Ciotti et Sébastien Lecornu, prévue à Matignon à la mi‑journée, doit permettre d’évoquer ces propositions et leur inscription éventuelle dans les discussions budgétaires en cours.