Un tribunal sud-coréen a requis jeudi un mandat d’arrêt contre Han Hak-ja, dirigeante de l’Église de l’Unification, dans une affaire mêlant financement politique, corruption et manipulation présumée de fonds. Han Hak-ja, âgée de 82 ans, est évoquée dans le cadre d’enquêtes portant sur la relation entre l’Église et des personnalités publiques, y compris l’épouse de l’ancien président Yoon Suk Yeol. L’Église de l’Unification, fondée en 1954 par Moon Sun-myung, revendique des millions d’adeptes dans le monde, dont environ 300 000 en Corée du Sud et 600 000 au Japon.
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À Séoul, mandat d’arrêt demandé contre Han Hak-ja
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Selon le parquet, les accusations portent sur la violation de la loi sur le financement politique, de la loi anticorruption, l’incitation à détruire des preuves et le détournement de fonds. « Nous avons demandé un mandat d’arrêt contre Han plus tôt dans la journée », a déclaré le procureur Park Sang-jin. La demande survient après des heures d’interrogatoire sur le rôle de Han dans les affaires impliquant Kim Keon Hee, épouse de l’ancien président Yoon Suk Yeol, et dans un contexte où le tribunal doit examiner la requête en début de semaine prochaine.
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Des éléments évoqués au cours de l’enquête évoquent des soupçons de manipulation des cours boursiers et mentionnent des cadeaux livrés à Kim Keon Hee en 2022 pour obtenir les faveurs du mari de l’époque. L’ancienne première dame a été arrêtée et inculpée pour ces accusations de corruption et pour manipulation des cours boursiers. Son mari — également en détention — a été destitué en avril pour avoir imposé la loi martiale et déployé l’armée au Parlement. Han Hak-ja, qui dirige l’Église depuis la mort de son mari en 2012, a nié les accusations et a déclaré : « Pourquoi aurais-je fait cela ? »
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Contexte et implications pour l’Église de l’Unification et la sphère politique
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L’Église de l’Unification, souvent décrite comme secte Moon, revendique trois millions d’adeptes dans le monde et est dirigée par Han Hak-ja depuis la mort de Moon en 2012. Cette affaire éclaire les liens potentiels entre une mouvance religieuse transnationale et des personnalités publiques, au moment où les procédures s’articulent autour du financement politique et des enjeux juridiques qui l’entourent. Kim Keon Hee, épouse de l’ancien président, est mentionnée dans le cadre des investigations menées dans ce dossier, qui mobilise largement l’attention publique en Corée du Sud.
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