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18 septembre 2025: mobilisation à Marseille et ailleurs

by charles
France

La mobilisation du 18 septembre 2025 a marqué une journée nationale de contestation avec des cortèges réunissant des milliers de personnes dans plusieurs villes. À Marseille, Saint-Brieuc et Langres, des rassemblements ont animé le paysage urbain et des actions ponctuelles ont rythmé la journée. Selon le ministère de l’Intérieur, entre 600 000 et 900 000 manifestants étaient attendus sur l’ensemble du pays, et près de 80 000 forces de l’ordre ont été déployées. Des chiffres locaux ont aussi été évoqués tout au long de la journée, notamment des chiffres de la préfecture de Marseille qui évoquaient 13 000 manifestants défilant à un moment donné et 8 000 pour la mobilisation précédente.

À Marseille, un cortège démarre au Vieux-Port

À Marseille, le cortège s’est élancé du Vieux-Port en direction du Mucem puis de la Joliette, avant de remonter le boulevard des Dames jusqu’à la Porte d’Aix pour un rassemblement final. Selon la préfecture, 13 000 manifestants défilent actuellement. Elle annonçait 8 000 personnes pour la mobilisation du 10 septembre. Des actions ont ponctué la matinée, notamment le blocage de l’entrée du tunnel Saint-Charles par des membres de Force ouvrière, rapidement dispersés par les forces de l’ordre.

Manifestation au Vieux-Port de Marseille le 18 septembre 2025
Manifestation à Marseille au Vieux-Port, photo fournie par Made in Marseille.

À Saint-Brieuc et dans les Côtes-d’Armor : une mobilisation mesurée mais symbolique

À l’aube de cette journée nationale de mobilisation, les sept syndicats des Côtes-d’Armor espéraient une manifestation massive, mais près de 3 000 personnes ont défilé (2 600 selon les autorités, 3 500 pour la CGT briochine). « C’est une très belle manifestation qui montre que les organisations syndicales savent mobiliser derrière les revendications. Il est encore possible de rassembler les travailleurs et travailleuses dans le calme », a analysé Christophe Rondel, secrétaire général de la CFDT Bretagne. « C’est une réussite. On voit que la mayonnaise est en train de prendre et que le ras-le-bol général est en train d’arriver. On voit des gens qu’on a jamais vus en manifestation. Des camarades ont des salariés de leur boîte qui sont là aujourd’hui », estimait de son côté Frédéric Ludinart, conducteur TER et secrétaire général de l’union locale CGT briochine.

Dans les discussions et sur les pancartes, le président de la République est particulièrement ciblé par les manifestants. À l’image de Nadia, originaire de Plaintel: « On est là pour dire à Macron qu’on veut qu’il parte. Ce n’est pas changer de Premier ministre qui compte, c’est à lui de partir et ça ira mieux déjà. » Enfin, l’action s’est aussi accompagnée d’initiatives citoyennes comme le mouvement Indignons-nous qui a pris la parole à la fin du défilé, signe d’ouverture des syndicats, malgré des réticences affichées par moment.

À Langres: près de 300 personnes mobilisées

La place Bel’Air de Langres s’est progressivement remplie, et près de 300 représentants syndicaux et citoyens ont répondu à l’appel à la mobilisation et le cortège s’est ensuite déplacé vers la sous-préfecture. Anne-Marie, qui souhaite « la destitution du président et l’abrogation de la réforme des retraites », était présente dans la foule. Serge, lui, veut « une revalorisation des petites retraites. Ma femme ne touche que 240 € de retraite. A nous deux, nous cumulons 1 100 €, nous arrivons donc à vivre. Mais si demain je meurs, que se passera-t-il pour elle ? » Christian désire une revalorisation des retraites et des changements politiques : « La moyenne des retraites en Haute-Marne est inférieure à la moyenne nationale. Il y a beaucoup de retraités dans notre département qui sont sous le seuil de pauvreté. Je souhaite une revalorisation des retraites au niveau de l’inflation, mais aussi la chute du gouvernement et du président, ainsi qu’une dissolution de l’Assemblée. » La manifestation s’est déroulée pacifiquement, en musique et avec des banderoles et des panneaux. La mobilisation a également concerné les musées et les pharmacies de Langres, qui étaient fermés ce jeudi 18 septembre. Les syndicats annoncent déjà de nouvelles mobilisations si rien ne change.

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