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Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci‑dessus. Donald Trump, liberté d’expression, médias, États-Unis : de retour aux États‑Unis, le président a de nouveau mis en cause des organes de presse et évoqué la possibilité de leur retirer leur « licence », relançant le débat sur la protection de la parole et la pression exercée sur ses opposants.
Donald Trump, liberté d’expression, médias, États‑Unis : la menace de retrait de licences
Lorsqu’il a posé le pied sur le sol américain, dans la soirée du jeudi 18 septembre, Donald Trump, de retour du Royaume‑Uni, a proféré une menace inédite à l’encontre des chaînes qui le critiqueraient. « 97% des télés sont contre moi. Ils ne me font qu’une mauvaise publicité, une mauvaise presse. Ils ont une licence et je me dis peut‑être qu’il faut qu’on leur enlève », a‑t‑il déclaré.
Cette sortie intervient 48 heures après la suspension du présentateur star Jimmy Kimmel par la chaîne ABC. Le sujet a immédiatement ravivé le débat sur la liberté d’expression aux États‑Unis et sur l’indépendance des médias. Devant les locaux de Disney, propriétaire d’ABC, des manifestations se sont tenues, tandis que des humoristes et des émissions populaires ont exprimé leur inquiétude.
« Désormais, la liberté d’expression n’existe que si vous allez dans le sens du président »
La phrase ironique, prononcée par un intervenant du Daily Show, a été citée sur les plateaux pour dénoncer ce qui est perçu par certains comme un tournant dans la relation entre la Maison‑Blanche et la presse.
Pression étendue : universités, musées, patrons et sécurité
La tentative de mise au pas des médias s’ajoute à d’autres actions menées depuis la Maison‑Blanche, selon le reportage. Les universités se seraient retrouvées privées de financements et priées de revoir leurs programmes, tandis que des musées auraient été sommés d’adapter leurs expositions aux exigences présidentielles.
Parallèlement, des forces militaires ont été déployées à Washington et, selon le même propos, devraient l’être « bientôt » à Memphis pour assurer la sécurité, signe d’une préoccupation accrue concernant l’ordre public autour des événements liés à la présidence.
Relations avec les géants de la technologie et réactions
Dans le monde des hautes technologies, plusieurs dirigeants ont manifesté leur reconnaissance au président. Lors d’une réunion, les grands patrons ont multiplié les remerciements. « Merci d’être un président aussi favorable aux affaires et à l’innovation. C’est un changement rafraîchissant », a notamment déclaré Sam Altman, le PDG d’OpenAI.
Les caméras ont également capté un aparté entre Donald Trump et le patron de Meta. « Je n’étais pas sûr du chiffre que vous vouliez que je donne », lui a glissé Mark Zuckerberg, d’après les images évoquées dans le reportage.
Ces marques d’allégeance contrastent avec les critiques formulées par d’autres acteurs politiques et par des anciens responsables. L’ancien président Barack Obama a ainsi commenté la démarche : « Après des années à se plaindre d’une forme de censure, l’administration Trump la porte à un niveau inédit et dangereux ». La citation vise directement la gestion de la parole publique et la manière dont les instruments de l’État et l’influence présidentielle affectent la liberté d’expression.
Franck Genauzeau, correspondant de France Télévisions à Washington, conclut en rappelant que « des critiques qui émergent également dans le camp républicain, où des voix influentes demandent au président de respecter un principe fondateur de la démocratie américaine : le premier amendement de la Constitution, qui protège de façon quasi absolue la liberté d’expression ».
Conséquences immédiates et question du cadre légal
Les déclarations sur le retrait éventuel de licences aux chaînes critiques ont déclenché des réactions immédiates au sein des médias et dans l’opinion publique, renouant avec des débats juridiques et constitutionnels déjà anciens aux États‑Unis. Si la question de la régulation des médias et des plateformes numériques est régulièrement posée, les propos présidentiels soulèvent des interrogations sur les mécanismes envisagés et leur compatibilité avec le premier amendement.
À court terme, la crise a entraîné des mobilisations — manifestations devant Disney, polémiques sur les plateaux de télévision et tensions dans les relations entre la Maison‑Blanche et certains secteurs culturels et universitaires — qui maintiennent la question de la liberté d’expression au cœur du débat national.