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Le ministère portugais des Affaires étrangères a annoncé vendredi soir que le Portugal procédera à la reconnaissance officielle de l’État de Palestine dimanche 21 septembre. Cette décision intervient à la veille des réunions de l’Assemblée générale des Nations unies et s’inscrit dans un mouvement similaire attendu dans une dizaine d’autres États.
Annonce officielle de Lisbonne
Dans un communiqué publié sur son site, le ministère a déclaré que « le Portugal reconnaîtra l’État de Palestine (…) et l’annonce officielle aura lieu dimanche 21 septembre ». L’information confirme une intention déjà exprimée en juillet, lorsque Lisbonne avait évoqué son projet en raison de « l’évolution très préoccupante du conflit ».
Les autorités portugaises ont cité également la détérioration de la situation humanitaire et les menaces récurrentes d’annexion de territoires palestiniens comme motifs ayant conduit à cette décision.
Contexte et motivations
Les responsables portugais expliquent que la reconnaissance s’inscrit dans une volonté de répondre à l’urgence humanitaire et de soutenir une solution politique durable. Le geste se veut une contribution diplomatique visant à relancer les perspectives de paix.
Plusieurs facteurs ont pesé sur cette décision :
- la recrudescence des violences et la détérioration des conditions civiles ;
- les craintes face aux projets d’annexion de pans de territoires palestiniens ;
- la pression diplomatique et la coordination envisagée avec d’autres pays européens et partenaires internationaux.
Un mouvement international coordonné — dix pays
La France a annoncé qu’elle reconnaîtrait elle aussi l’État de Palestine lundi à New York (voir : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/12/29/%D9%86%D9%8A%D9%88%D9%8A%D9%88%D8%B1%D9%83). Selon Paris, cette reconnaissance s’inscrit dans « un plan de paix global garantissant la sécurité et la paix pour les Israéliens et les Palestiniens ». Le message a été relayé sur la plateforme X (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/12/8/%D8%AA%D9%88%D9%8A%D8%AA%D8%B1-%D9%87%D8%AF%D9%87%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D8%AE%D8%A8%D8%A7%D8%B1-%D8%A7%D9%84%D8%AC%D8%AF%D9%8A%D8%AF).
Un conseiller du président français a indiqué que dix pays avaient décidé de reconnaître l’État palestinien et participeraient à une conférence organisée à New York en marge de l’Assemblée générale. Les pays cités sont :
- France
- Royaume-Uni
- Australie
- Canada (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/3/%D9%83%D9%86%D8%AF%D8%A7)
- Belgique
- Luxembourg
- Portugal
- Malte
- Andorre
- Saint-Marin
Le président Emmanuel Macron doit prononcer un discours au cours de cette conférence, coprésidée avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/4/2/%D9%85%D8%AD%D9%85%D8%AF-%D8%A8%D9%86-%D8%B3%D9%84%D9%85%D8%A7%D9%86-%D8%A2%D9%84-%D8%B3%D8%B9%D9%88%D8%AF), qui interviendra par visioconférence.
Réactions attendues et tensions
L’annonce de reconnaissances souveraines a suscité de vives réactions. Israël a vivement critiqué l’intention de plusieurs pays, estimant que la démarche constitue une « récompense » pour le mouvement Hamas après l’attaque du 7 octobre 2023 (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2023/10/7/%D8%B7%D9%88%D9%81%D8%A7%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%82%D8%B5%D9%89-%D8%A3%D9%83%D8%A8%D8%B1-%D9%87%D8%AC%D9%88%D9%85-%D9%84%D9%84%D9%85%D9%82%D8%A7%D9%88%D9%85%D8%A9).
Emmanuel Macron a exprimé, dans une interview à la chaîne israélienne Channel 12, sa préoccupation face à l’expansion des colonies en Cisjordanie. Pour lui, cette dynamique montre que l’objectif ne se limite pas au démantèlement du Hamas mais porte atteinte à la viabilité de la solution à deux États (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2016/12/30/%D8%AD%D9%84-%D8%A7%D9%84%D8%AF%D9%88%D9%84%D8%AA%D9%8A%D9%86-%D8%AD%D8%AF%D9%88%D8%AF-%D9%85%D8%A7-%D9%82%D8%A8%D9%84-%D9%87%D8%B2%D9%8A%D9%85%D8%A9-67).
Il a ajouté que si l’opération militaire se poursuivait à Gaza sur décision gouvernementale, la question de sanctions contre Israël devrait être examinée. Le président français a par ailleurs souligné l’ampleur des pertes humaines dans le conflit à Gaza et la nécessité de reconnaître le droit du peuple palestinien à un État comme moyen d’isoler le Hamas.
Enjeux diplomatiques
La décision portugaise renforce la dynamique diplomatique autour de la reconnaissance de la Palestine. Elle pourrait encourager d’autres pays à suivre le mouvement et modifier les équilibres lors des débats internationaux sur le conflit israélo-palestinien.
À court terme, cette reconnaissance ajoute une pression politique sur les acteurs concernés et place la question palestinienne au cœur des discussions prévues lors de l’Assemblée générale des Nations unies (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/12/16/%D8%A7%D9%84%D8%AC%D9%85%D8%B9%D9%8A%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%A7%D9%85%D8%A9).