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Des reportages récents ont provoqué une vive indignation sur les réseaux sociaux après la révélation d’allégations selon lesquelles Israël aurait contribué à la création et au soutien de groupes armés palestiniens opérant à Gaza. Parmi eux, une nouvelle formation dirigée par un homme identifié comme Hossam al-Astal serait impliquée dans des opérations parallèles à l’armée israélienne et sous la supervision du service de sécurité intérieure (Shabak).
Nature des groupes et missions alléguées
Selon des médias israéliens cités dans ces reportages, ces milices locales auraient pour missions principales :
- la collecte d’informations sur le terrain ;
- la surveillance des zones vidées de combattants du Hamas et du Jihad islamique ;
- la participation au maintien de l’ordre aux points de rassemblement de déplacés, principalement au sud de la bande de Gaza.
Ces articles évoquent un encadrement et une coordination étroite avec des services sécuritaires israéliens, en particulier le Shabak (voir fiche : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2016/3/7/%D8%A7%D9%84%D8%B4%D8%A7%D8%A8%D8%A7%D9%83-%D8%AC%D9%87%D8%A7%D8%B2-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%85%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%AF%D8%A7%D8%AE%D9%84%D9%8A), selon les sources citées.
Armement, rémunération et statut
Les enquêtes signalées par la presse israélienne indiquent que ces milices ne recevraient pas d’armement « systématique » fourni directement par l’armée israélienne. Elles utiliseraient plutôt :
- des armes prélevées dans des dépôts saisis aux factions palestiniennes ;
- du matériel récupéré lors d’interceptions impliquant le Hezbollah au sud du Liban (voir contexte : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/22/%D8%AD%D8%B2%D8%A8-%D8%A7%D9%84%D9%84%D9%87).
Par ailleurs, ces groupes seraient payés mensuellement et leurs membres disposeraient de permis officiels de port d’arme délivrés par l’armée israélienne, ce qui les rapproche, pour certains observateurs, de mercenaires locaux servant des objectifs de l’occupation sous une apparence palestinienne.
Réactions et colère sur les réseaux sociaux
La publication de ces informations a suscité une vague de condamnations en ligne. De nombreux internautes estiment que l’affaire dépasse les aspects strictement sécuritaires et constitue une tentative de fracture du tissu social palestinien.
Exemples de messages partagés :
- Un message signalant la formation d’une milice dirigée par Hossam al-Astal dans la région de Khan Younès, tandis que d’autres voix évoquent la formation de nouvelles promotions de miliciens à Rafah (https://twitter.com/iahmedsalih/status/1969381128378192090?ref_src=twsrc%5Etfw).
- Des publications relayant des informations selon lesquelles une fuite de renseignement aurait compromis une opération de l’armée, entraînant l’échec d’une mission et la mort de trois membres d’une milice liée au groupe Abu Shabab (https://twitter.com/tamerqdh/status/1969453796058173460?ref_src=twsrc%5Etfw).
Accusations d’infiltration et d’affaiblissement interne
Nombre d’observateurs et d’internautes dénoncent l’utilisation de ces milices comme instruments d’infiltration destinés à affaiblir la cohésion interne palestinienne. Les critiques mettent en avant plusieurs risques :
- la création de prétextes pour des attaques ou des destructions dans des zones habitées ;
- la facilitation d’opérations ciblant des résistants après l’échec d’actions directes israéliennes ;
- le vol ou la détournement d’aide humanitaire, aggravant la souffrance des civils.
Certains avertissent aussi du rôle potentiel d’autres services de renseignement extérieurs dans la manipulation d’informations, où des données partielles seraient utilisées tactiquement pour atteindre des cibles plus larges.
Cas rapportés et zones concernées
Les mentions médiatiques situent des activités de ces milices dans plusieurs secteurs de la bande de Gaza, notamment Khan Younès, Rafah et la zone de Shujaiya. Des sources locales et des comptes sociaux affiliés au terrain ont diffusé des alertes et des descriptions de figures identifiées comme dirigeantes de nouvelles formations armées (ex. : https://twitter.com/dalalaljeshi/status/1968384135040274495?ref_src=twsrc%5Etfw).
Des médias israéliens ont, par ailleurs, rapporté des enquêtes internes du Shabak et de l’armée sur des fuites ayant compromis des opérations, illustrant l’opacité et la complexité des jeux de renseignement autour de ces groupes.
Conséquences sociales et politiques
Au-delà des enjeux sécuritaires immédiats, plusieurs commentateurs craignent des effets durables sur le tissu social de Gaza :
- érosion de la confiance entre communautés ;
- mise au ban sociale des personnes perçues comme « collabos » ;
- dispersion et affaiblissement des efforts collectifs de résistance et de reconstruction.
Face à ces menaces, de nombreux internautes et acteurs locaux affirment toutefois la persistance d’une solidarité et d’une résistance populaires, rejetant socialement les traîtrises et les tentatives de division.
Situation actuelle et enjeux à suivre
Les allégations concernant l’émergence de milices palestiniennes soutenues ou instrumentalisées dans la bande de Gaza ont relancé le débat public sur les stratégies de contrôle, l’usage du renseignement et les conséquences humanitaires et sociales de telles manœuvres.
Les développements à venir dépendront en grande partie des enquêtes internes citées par la presse, des réactions des autorités palestiniennes sur le terrain, et de la manière dont la société gazaouie répondra à ces tentatives présumées de fragmentation.