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Au Malawi, l’économie morose et une inflation élevée ont dominé l’élection du 16 septembre, dans un pays rural dépendant de l’agriculture. Près de 7,2 millions d’électeurs étaient appelés à départager 17 candidats, et Lazarus Chakwera, ancien pasteur devenu président, a reconnu sa défaite face à Peter Mutharika après une campagne centrée sur l’économie. « Il y a quelques minutes, j’ai appelé le professeur Mutharika pour lui souhaiter bonne chance », a déclaré le président sortant, qui a ajouté qu’il avait « chargé son équipe de préparer la passation de pouvoir ». Selon lui, « clair que mon rival Peter Mutharika possède une avance insurmontable ». Dans les jours qui viennent, il a aussi signalé son engagement à un transfert pacifique du pouvoir.
Au Malawi, reconnaissance de la défaite et promesse d’une transition pacifique
Selon Le Monde, Lazarus Chakwera a officiellement reconnu mercredi sa défaite dans l’élection du 16 septembre et a évoqué une « avance insurmontable » pour son adversaire Peter Mutharika. Dans son allocution, le chef de l’État sortant a aussi dit être prêt pour une transition ordonnée et a assuré avoir ordonné à son équipe de préparer la passation de pouvoir. Ces éléments interviennent alors que la Haute Cour a rejeté une demande du MCP visant à retarder la publication des résultats et a appelé à un décompte transparent des irrégularités signalées.
Contexte économique et inflation au cœur du scrutin
Le scrutin a été largement dominé par l’état de l’économie. L’inflation aurait atteint 33 %, et le coût des denrées de base, notamment le maïs et les engrais, a fortement augmenté. 70 % des 21 millions d’habitants vivraient avec moins de 2,00 € par jour selon la Banque mondiale. L’élection a également été marquée par des pénuries de devises et des difficultés liées aux importations.
Réactions et enjeux pour l’avenir
Les analystes soulignent que même si la majorité des électeurs peut juger que Mutharika est le meilleur président sur la base de l’économie gérée lors de son premier mandat, il existe des réserves sur son bilan. « Il y a des zones d’ombre que nous devons toujours associer à Mutharika, même si la majorité des électeurs peuvent penser qu’il est le meilleur président (…) mais uniquement en raison de la meilleure gestion de l’économie qui lui est associée lors de son premier mandat », a déclaré Mavuto Bamusi, analyste politique à la Malawi Political Science Association.
