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Starbucks annonce la fermeture de 434 cafés et le licenciement de 900 employés en Amérique du Nord dans le cadre d’un plan de restructuration de 1 milliard de dollars. Cette décision s’inscrit dans la stratégie du directeur général Brian Niccol pour relancer la chaîne après une période marquée par des grèves et des campagnes de boycott depuis octobre 2023.
Détails de la restructuration
La mesure vise à fermer des établissements jugés peu performants et à réduire les équipes de support administratif. Selon la direction, l’opération permettra de recentrer les ressources sur les sites offrant une meilleure expérience client.
- 434 cafés concernés par des fermetures en Amérique du Nord.
- 900 postes supprimés dans le cadre de la réorganisation.
- Montant de la restructuration : 1 milliard de dollars.
Dans une lettre adressée aux employés, Brian Niccol a déclaré : « Pendant la revue, nous avons identifié des cafés où nous ne pouvons pas offrir l’environnement attendu par nos clients et nos partenaires, ou où nous ne voyons pas de trajectoire de performance financière — ces sites seront fermés. »
Calendrier et impact sur le réseau
La société prévoit d’achever la fermeture de la majorité des cafés d’ici la fin de l’exercice financier en cours. Cette réduction se traduira par une contraction d’environ 1 % du nombre de magasins exploités directement par Starbucks en Amérique du Nord.
Quelques repères chiffrés :
- Fin d’exercice fiscal : 30 septembre (exercice commençant le 1er octobre).
- Nombre estimé de magasins aux États-Unis et au Canada à la clôture : environ 18 300.
- Nombre de magasins déclaré en juillet : 18 734.
La direction a précisé que les suppressions d’emplois concerneront notamment les équipes de support et que de nombreux postes vacants seront également supprimés.
Conséquences financières et commerciales
Starbucks a enregistré une baisse des ventes pour le sixième trimestre consécutif aux États-Unis. Le groupe évoque une pression sur la demande pour des produits coûteux comme le latte, liée à une consommation plus sélective et à une concurrence accrue.
Lors des dernières transactions au moment du rapport, l’action Starbucks a reculé de 0,7 %, à 83,66 dollars.
Dans ses résultats, l’entreprise a signalé une baisse des ventes comparables (magasins ouverts depuis plus de 13 mois) de l’ordre de 2 % en Amérique du Nord pour le troisième trimestre de l’exercice 2025.
Contexte : grèves, boycott et marchés internationaux
Le recul de la marque a été accentué par une campagne de boycott en soutien à Gaza, après des accusations selon lesquelles Starbucks aurait pris position en faveur d’Israël depuis le début du conflit en octobre 2023.
Starbucks a reconnu à plusieurs reprises que ces boycotts ont affecté ses ventes sur certains marchés.
- Au Moyen-Orient, l’impact a été important : le franchisé régional Al‑Shaya a annoncé la suppression d’environ 2 000 emplois en raison de conditions commerciales difficiles, en partie liées au boycott.
- Dans d’autres marchés, les mouvements sociaux et la perte de clientèle ont pesé sur les performances locales.
Réactions de la direction
Brian Niccol, en poste depuis un an, avait axé ses priorités sur l’investissement en magasin pour réduire les temps de service et restaurer l’ambiance traditionnelle des cafés, tout en réduisant les effectifs administratifs.
Il a reconnu la difficulté des décisions annoncées : « Il s’agit d’une mesure douloureuse, et nous sommes conscients qu’elle affectera nos partenaires et nos clients. »
Au 29 septembre 2024, Starbucks employait environ 10 000 personnes dans des fonctions non liées aux cafés aux États-Unis, chiffre qui est pris en compte dans l’ajustement des effectifs.
Brian Niccol a admis en février que Starbucks faisait face à plusieurs défis, dont des pertes de ventes au Moyen-Orient.
Perspectives
La décision de fermer des cafés et de réduire les effectifs illustre la volonté de Starbucks de réaligner son réseau et ses coûts face à une demande fluctuante. Le groupe espère stabiliser ses performances en concentrant ses investissements sur les sites à fort potentiel.
Les prochains trimestres permettront d’évaluer l’efficacité de cette restructuration sur la trajectoire commerciale et financière de l’enseigne en Amérique du Nord.