Home ActualitéCold case dans l’Aisne: 30 ans de réclusion requis

Cold case dans l’Aisne: 30 ans de réclusion requis

by charles
France

Le procès du cold case dans l’Aisne porte sur le meurtre de Nadège Desnoix, lycéenne de 17 ans, en 1994 près de Château-Thierry. Après près de trois décennies d’attente, le dossier est jugé devant la cour d’assises de l’Aisne, l’un des plus anciens crimes non élucidés à être porté en justice en France. L’avocate générale a réclamé 30 ans de réclusion et une période de sûreté des deux tiers. Elle a décrit Pascal Lafolie comme un homme capable de manipulations et d’un tempérament extrêmement violent, soulignant des détails sur son comportement et ses relations passées, selon les propos rapportés lors de l’audience. L’enquête a longtemps tourné en rond jusqu’à ce qu’en 2021, des expertises révèlent une correspondance entre l’ADN de Pascal Lafolie et celui retrouvé sur Nadège Desnoix.

Photo liée au procès du meurtre Nadège Desnoix dans l’Aisne
Procès du cold case dans l’Aisne: Nadège Desnoix (1994).

Meurtre de Nadège Desnoix : réquisitions et profil de l’accusé

La magistrate a révélé, lors des réquisitions, que Pascal Lafolie avait déjà été condamné pour viol et agression sexuelle et que la peine prononcée devrait englober ces infractions. Elle a souligné que, si une peine était prononcée, elle engloberait les autres périodes de réclusion effectuées depuis le meurtre.

« La loi telle qu’elle est actuellement ne permet pas de maîtriser la dangerosité de Pascal Lafolie », a déclaré la magistrate, ajoutant « des similitudes dans la manière d’agir » de l’accusé dans ces trois affaires. À chaque fois, « des femmes, brunes, seules sur un chemin », a détaillé la magistrate. Pascal Lafolie « est un chasseur de femmes: il les chasse, les attrape par-derrière, les domine et exige ce qu’il veut d’elles », a déclaré Gérard Chemla, avocat des frères et sœurs de Nadège Desnoix.

L’enquête a mis longtemps à progresser; en 2021, des expertises ont établi la correspondance ADN entre Lafolie et des éléments dus au meurtre. Le meurtre de Nadège Desnoix est l’un des plus anciens crimes non élucidés à être jugé en France. Pour la famille, « c’est et ça a été le combat d’une vie », a expliqué lors de l’audience l’avocat de la mère de la victime, et le père de Nadège Desnoix est décédé « de chagrin à cause de ce boucher » selon l’avocat.

Me Chemla a déploré un « parcours interminable pour obtenir un peu de justice » et l’absence de rapprochement entre les dossiers liés à Pascal Lafolie. Il a aussi évoqué la possibilité qu’il y ait eu « d’autres femmes » victimes du même homme. Mercredi à la barre, une commissaire de police a évoqué des « similitudes » avec le meurtre de Karine Leroy, une lycéenne de 19 ans retrouvée morte en 1994 près d’une lisière de forêt à Montceaux-lès-Meaux, à environ 20 kilomètres de Jouarre.

L’enquête et les éléments présentés soulignent que le meurtre et les affaires associées se situent dans un rayon de 30 km autour de Jouarre (Seine-et-Marne) où Lafolie résidait, et que les circonstances restent similaires dans plusieurs dossiers.

Image associée au dossier Nadège Desnoix
Image liée au dossier Nadège Desnoix et au procès dans l’Aisne.

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