L’ancien directeur du FBI James Comey est inculpé pour entrave à la justice et fausses déclarations, selon le ministère de la Justice, dans un contexte politique américain déjà particulièrement suivi. Âgé de 64 ans, Comey avait été limogé en 2017 par le président Donald Trump alors qu’il enquêtait sur des soupçons d’ingérences étrangères durant le premier mandat de celui-ci. Les accusations portent sur son témoignage oral devant la commission judiciaire du Sénat le 30 septembre 2020 et pourraient l’exposer à une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison s’il est reconnu coupable. Le ministère précise que ces infractions « en relation avec son témoignage oral » constituent un épisode majeur dans une série de tensions entre les autorités et les soutiens de Trump.
Inculpations et chefs d’accusation
Selon le ministère de la Justice, les infractions reprochées à James Comey sont liées à « son témoignage oral devant une commission du Sénat des États-Unis, le 30 septembre 2020 ». Lindsey Halligan, remplaçante d’Erik Siebert, a précisé dans un communiqué que « ces inculpations (…) constituent un abus de la confiance du public à un niveau extraordinaire ». Le texte indique que Comey encourt jusqu’à 5 ans de prison s’il est reconnu coupable. L’annonce survient dans un contexte où Donald Trump a publiquement appelé à poursuivre plusieurs de ses adversaires politiques et a évoqué ce qui, selon lui, est une procédure judiciaire sélective.
Depuis son limogeage en 2017, lorsque l’ancien chef du FBI menait l’enquête sur les ingérences étrangères pendant le mandat de Trump, les échanges entre les autorités et les soutiens du président ont été fortement polarisés. Dans un contexte déjà marqué par des querelles publiques, la Maison Blanche a réagi en rappelant son récit et en présentant ce dossier comme une démonstration de ce qu’elle appelle une dérive procédurale.
Réactions et contexte politique
« Il n’a pas démissionné, je l’ai renvoyé », avait‑il lancé au sujet du procureur fédéral du district est de Virginie, Erik Siebert, dont des médias avaient annoncé le départ. Dans les heures qui ont suivi, Comey a réagi en publiant une vidéo et a déclaré : « Je n’ai pas peur », ajoutant qu’il avait « confiance dans la justice fédérale et je suis innocent ». « Nous ne vivrons pas à genoux », a‑t‑il poursuivi, des propos relayés par ses partisans comme un appel à la mobilisation.
Le ministère de la Justice précise que les résultats et les détails de l’enquête resteront à clarifier lors des procédures à venir. L’affaire intervient dans un contexte où les décisions judiciaires et leurs répercussions politiques alimentent un débat sur l’indépendance des institutions et les limites du pouvoir exécutif, autant chez les soutiens de Trump que chez ses detracteurs. Les analystes soulignent que l’évolution du dossier pourrait influencer les dynamiques électorales et médiatiques autour de la figure de Trump et de ses opposants, en France comme ailleurs.