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Le département d’État des États-Unis a annoncé la révocation du visa du président colombien Gustavo Petro, invoquant ses « actions imprudentes et incendiaires » lors d’un discours prononcé devant des manifestants près du siège des Nations unies à New York. Cette décision intervient après que des images montrant Petro parmi des milliers de manifestants pro‑Palestiniens ont largement circulé sur les réseaux sociaux. La révocation visa Gustavo Petro marque un point d’escalade dans les tensions diplomatiques entre Bogotá et Washington.
Contexte et manifestations à New York
Les manifestations ont éclaté devant le siège de l’ONU à Midtown Manhattan alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu prenait la parole lors du débat général de l’Assemblée générale. Les protestataires pro‑Palestiniens étaient nombreux et vocaux, créant une atmosphère tendue autour des déclarations officielles. Pendant ces événements, Petro a rejoint la foule, ce qui a été documenté par plusieurs vidéos partagées en ligne.
Parmi les développements liés à la couverture médiatique, on compte plusieurs articles et reportages qui contextualisent la crise. Parmi eux :
- Colombie suspend les achats d’armes aux États-Unis alors que le différend autour du démantèlement de la lutte contre la drogue s’intensifie
- La Colombie fustige Israël et ses alliés pour les atrocités à Gaza
- La crise de la cocaïne en Colombie
Les propos de Petro et les accusations formulées
Des extraits vidéo montrent Petro s’adressant aux manifestants en affirmant que la Colombie envisage de présenter à l’ONU une résolution visant à établir une « armée pour le salut du monde ». Selon une traduction non officielle de son discours, il a déclaré que les nations du monde contribueraient des soldats à cette armée, qui « ferait appliquer les décisions de la justice internationale » et devrait être « plus importante » que l’armée américaine.
Dans un passage largement repris, il a notamment lancé un appel aux soldats américains : « Je demande à tous les soldats de l’armée des États‑Unis de ne pas pointer leurs armes contre l’humanité. Désobéissez aux ordres de Trump. Obéissez aux ordres de l’humanité. » Ces propos ont été cités par le département d’État comme justification de la révocation.
Réaction officielle des États-Unis
Le compte officiel du département d’État a publié un message sur X (anciennement Twitter) indiquant : « Earlier today, Colombian president [@petrogustavo] stood on a NYC street and urged U.S. soldiers to disobey orders and incite violence. We will revoke Petro’s visa due to his reckless and incendiary actions. » Le message inclut un lien vers la publication : https://twitter.com/StateDept/status/1971758644929925312?ref_src=twsrc%5Etfw.
Le communiqué ne fournit pas de détails juridiques précis sur l’infraction reprochée, se limitant à qualifier le geste d’« imprudent » et d’« incendiaire ». Cette décision marque une mesure diplomatique forte, rarissime à l’encontre d’un chef d’État en exercice.
Conséquences diplomatiques et réponses colombiennes
Le bureau du président Petro et le ministère colombien des Affaires étrangères n’avaient pas répondu immédiatement aux demandes de commentaire de l’agence Reuters au moment de l’annonce. L’absence de réaction officielle laisse planer des questions sur l’impact à moyen terme de cette mesure sur les relations bilatérales.
La révocation du visa pourrait affecter divers canaux de coopération et les rencontres diplomatiques entre les deux pays, à un moment où les tensions régionales et internationales sont déjà élevées.
Prises de position antérieures de Petro
Quelques jours plus tôt, lors d’un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU, Gustavo Petro avait vivement critiqué le président américain Donald Trump, l’accusant d’être « complice d’un génocide » à Gaza. Il avait également demandé l’ouverture de « procédures pénales » à l’encontre des États‑Unis pour des frappes aériennes contre des embarcations dans les eaux des Caraïbes, imputées par Washington à des trafiquants de drogue.
Vendredi, le profil des réseaux sociaux de Petro montrait qu’il avait reposté plusieurs vidéos de son intervention face aux manifestants à New York, contribuant ainsi à la diffusion et à la controverse entourant ses déclarations.