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Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi soir à Tel-Aviv pour réclamer un accord visant à mettre fin à la guerre à Gaza et à obtenir un échange de prisonniers et de détenus. Le rassemblement intervenait à deux jours de la rencontre prévue entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président américain Donald Trump à Washington. Les manifestants ont insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et du retour de tous les otages.
Rassemblement sur la « place des otages »
La manifestation s’est tenue sur ce que les protestataires appellent la « place des otages ». Les participants ont brandi une grande banderole portant le message : « Tous les otages, ramenez-les chez eux maintenant ». L’atmosphère était marquée par l’émotion des familles et par des appels pressants à des négociations rapides.
Parmi les revendications principales figuraient :
- un accord immédiat pour mettre fin aux opérations militaires dans la bande de Gaza ;
- la conclusion d’un échange permettant la libération de tous les otages et détenus ;
- des garanties de sécurité pour les soldats et les civils concernés.
Témoignages des familles
Plusieurs proches d’otages ont pris la parole. Lishai Miran Lavi, épouse d’Omri Miran — toujours détenu à Gaza — a déclaré que « la seule chose qui peut empêcher la glissade vers l’abîme est un accord complet et global qui mette fin à la guerre et ramène tous les otages et soldats chez eux ». Elle a appelé directement le président américain à user de son influence sur Netanyahu.
Ronen Ohel, dont le frère est également retenu à Gaza, a pressé Netanyahu d’accepter une trêve : « Pas de messages, pas de déclarations, pas de retard. Il y a une opportunité maintenant, un moment où vous pouvez choisir d’être un leader. »
Réactions politiques et divisions internes
La manifestation survient dans un climat politique tendu. Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale et allié de Netanyahu, a mis en garde contre toute entente qui ne viserait pas la « défaite complète » du mouvement Hamas. Sur la plateforme X, il a écrit : « Monsieur le Premier ministre, vous n’avez pas de mandat pour mettre fin à la guerre sans une défaite totale. »
Ces déclarations illustrent la division au sein du gouvernement israélien entre ceux qui exigent une pression maximale et ceux qui poussent pour un accord afin de ramener les otages et de réduire les pertes humaines.
Évolution des négociations et initiative américaine
Selon des révélations récentes de la presse internationale, une proposition avancée par la partie américaine prévoit un arrêt immédiat de toutes les opérations militaires dans la bande de Gaza. Cette initiative vise à mettre fin à ce que certains médias décrivent comme une « guerre d’extermination et d’appauvrissement » de la population gazaouie, et à créer un cadre pour un échange d’otages.
Donald Trump a affirmé samedi qu’il existait « de bonnes intentions » pour parvenir à un accord à Gaza, ajoutant que « tout le monde est enthousiaste à l’idée de dépasser cette période difficile » et qu’il lui semblait « un honneur de faire partie de ces négociations ». Ces propos interviennent à la veille de sa rencontre avec Netanyahu à Washington.
La pression publique reste forte, avec des manifestants et des familles d’otages appelant à une solution immédiate pour la fin de la guerre à Gaza et le retour des détenus. Le rendez-vous imminent entre Netanyahu et Trump est désormais présenté comme une opportunité déterminante pour faire avancer les pourparlers et répondre aux demandes des manifestants.