Les sanctions internationales contre l’Iran ont été réactivées par le Conseil de sécurité de l’ONU via le mécanisme de snapback. Ces mesures touchent notamment le secteur nucléaire et balistique, les échanges financiers et les transferts d’armes. L’Union européenne indique qu’elle transposera ces décisions et pourrait adopter des mesures autonomes pour renforcer la pression. Les analystes soulignent que l’application effective dépendra de la coopération internationale et des acteurs du transport maritime.
\n
\n
Mesures ciblées par les sanctions rétablies par l’ONU
\n
Les sanctions prévoient notamment un embargo sur les armes conventionnelles et l’interdiction de l’importation ou du transfert de pièces et technologies liées au programme nucléaire ou balistique. Les avoirs d’entités et d’individus liés aux activités prohibées peuvent être gelés et des restrictions de circulation peuvent être imposées pour les personnes désignées. Les États membres de l’ONU et les institutions financières se voient aussi incités à restreindre les services et les financements pouvant aider l’Iran dans ses programmes sensibles.
\n
« Il y a un coût à contourner les sanctions, un coût politique, mais aussi un coût financier et économique parce que des transactions financières sont plus coûteuses », observe Clément Therme, chercheur associé à l’Institut international d’études iraniennes lié à l’Université de la Sorbonne.
\n
Des interrogations subsistent quant au comportement des grandes puissances. Certains estiment que la Chine et la Russie n’appliqueront pas nécessairement les mesures, ce qui conduit l’Europe à privilégier une conduite prudente tout en cherchant à préserver des canaux commerciaux. L’UE prépare des mesures d’application complémentaires et souligne que les détails pratiques de la transposition demeurent à préciser, ce qui peut retarder une homogénéité de l’application.
\n
\n
Rôle de l’Europe et des grandes puissances dans la transposition
\n
À l’échelle européenne, l’Union européenne a dû adopter des mesures en application des résolutions du Conseil de sécurité et préparer des mesures autonomes complémentaires. L’objectif est d’avoir un impact direct sur l’économie iranienne tout en préservant les échanges internationaux. Des incertitudes restent sur les réactions de la Russie et de la Chine et sur l’impact pour les échanges pétroliers et commerciaux. Les analystes soulignent que l’application effective dépendra aussi des outils financiers et maritimes et des mécanismes de coopération entre États.