Deux entreprises françaises entrent en redressement judiciaire, témoignant des tensions économiques qui traversent certains secteurs en 2025. Dans l’ouest du pays, le golf de Brest Iroise, situé à Saint-Urbain (Finistère), annonce une procédure de redressement judiciaire pour sa société d’exploitation SEGI, selon le gérant Emmanuel Coulon. « contraint d’entamer une procédure de redressement judiciaire », affirme-t-il, évoquant notamment le loyer annuel réclamé par la CCI du Finistère et une hausse des charges alors que le chiffre d’affaires stagne. Le dossier s’enrichit d’investissements à venir et de bâtiments abandonnés laissés par l’ancien exploitant.
À Brest, le golf de l’Iroise confronté à un redressement
Le golf, devenu 18 trous après une transformation du site initialement 27 trous, souffre d’un coût d’entretien élevé lié à des terrains difficiles et à un hangar à rénover. L’ancien exploitant irlandais avait laissé des bâtiments abandonnés, alimentant des besoins d’investissement importants. « Le golf a besoin d’investissements majeurs, notamment la rénovation du parking, la zone du hangar, le club-house et, enfin, la démolition de l’ancien hôtel à l’abandon sur le trou 18 dont nous n’avons pas la responsabilité », précise Emmanuel Coulon dans son courrier adressé aux adhérents. Le gérant assure que la SEGI paie ses fournisseurs et ses salariés, mais ne peut garantir le paiement des loyers tant que la situation administrative persiste.
Brandt en redressement judiciaire, symbole d’un électroménager tricolore dans le dur
De l’autre côté du spectre industriel, Brandt et ses marques De Dietrich, Sauter et Vedette font face à une procédure de redressement judiciaire après une audience au tribunal de commerce de Nanterre le 1er octobre. Le groupe, qui exploite des sites en France, souffre d’un contexte commercial difficile: le marché du gros électroménager a reculé de 3,9 % en 2024 pour atteindre 5,6 milliards d’euros, et le segment de la cuisson a connu une chute de 6,3 % sur la même période. Ces chiffres s’inscrivent dans une dynamique de contraction du secteur, malgré un chiffre d’affaires global encore supérieur à l’époque pré-Covid.